Le préfet a posé un « ultimatum » aux agriculteurs, leur demandant de lever avant demain matin leur barrages, en échange d’une entrevue avec le directeur de cabinet, selon Bernard Mazel, président du Syndicat des riziculteurs de France et filière (SRFF).
Le service de communication de la préfecture n’était pas en mesure de confirmer cette information dans l’immédiat.
Serge Mistral, président de la FDSEA des Bouches-du-Rhône, disait craindre une intervention des forces de l’ordre « dans la nuit ».
Pour protester contre cet « ultimatum », les agriculteurs, qui souhaitent attirer l’attention sur la crise dont ils souffrent et demander « des réponses » au gouvernement, ont remonté les barrages qui, pendant la journée, laissaient passer les voitures mais bloquaient les camions.
Amassant terre, troncs d’arbres à l’aide de tracteurs et même d’un bulldozer sur la D268, une des routes d’accès aux terminaux conteneurs à Fos-sur-Mer, les agriculteurs ont cessé tout filtrage dans la soirée, ne laissant plus passer aucun véhicule, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les blocages ont également provoqué des tensions entre chauffeurs de poids-lourds bloqués ou déroutés.
« Le chef de cabinet, je l’ai déjà rencontré plusieurs fois, c’est une réponse du gouvernement que nous voulons », a souligné M. Mazel pour expliquer son refus.
Plusieurs filières agricoles, avec des problématiques parfois différentes, se sont rassemblées pour monter les barrages: producteurs ovins, producteurs de fruits et légumes ou encore riziculteurs camarguais.
Ces dernier protestent contre la suppression d’aides dites couplées (aides spécifiques aux secteurs en difficulté), qui représentent, selon M. Mazel, 8 millions de manque à gagner pour les 230 riziculteurs de Camargue.