Girardin se rendra à Mayotte « juste après la rentrée des classes » prévue lundi

Mme Girardin a évoqué l’idée « d’un nouveau contrat avec Mayotte », dans le cadre de « la différenciation » des territoires chère à Emmanuel Macron. « On ne peut pas aujourd’hui apporter les mêmes réponses à Mayotte qu’on apporte dans n’importe quelle région métropolitaine », a-t-elle dit.

Mayotte est secouée depuis plus de deux semaines par un mouvement de contestation populaire, avec manifestations et barrages routiers, pour protester contre l’insécurité, notamment aux abords des établissements scolaires, et plus largement contre la forte immigration clandestine provenant des Comores, à 70 km de ses côtes.

« La priorité du gouvernement a été de répondre à l’organisation sécuritaire de la rentrée des classes », a-t-elle expliqué. « Elle aura lieu sauf si les barrages sont maintenus et les écoles fermées, puisque certains maires aujourd’hui appellent à la fermeture des écoles », a-t-elle ajouté, rappelant que beaucoup d’élèves « ont des examens dans trois mois ».

Appelant les élus « qui dérapent un peu à devenir raisonnables », Mme Girardin a aussi insisté sur l’élection législative partielle des 18 et 25 mars: « Nous sommes en France, il y a des législatives, elles doivent être organisées ».

Elle a indiqué que « trois escadrons (de gendarmes mobiles, NDLR) » étaient aujourd’hui sur place. Avec « au total 200 personnes de plus, ça nous amène à 1.000 personnes en mesure de faire de la sécurité et de la lutte contre l’immigration », alors qu’un « patrouilleur est arrivé aujourd’hui au port de Mayotte ».

Mais pour lutter contre l’immigration – « 45% de la population est étrangère à Mayotte »-, il faut aussi « relancer la coopération avec les Comores (…) Quand on touche un mois de RSA à Mayotte, c’est l’équivalent d’un an de salaire aux Comores », a-t-elle rappelé.

Le gouvernement réfléchit à l’idée d’un « hôpital extraterritorial, pas que pour Mayotte, aussi pour la Guyane », a-t-elle ajouté, revenant sur l’annonce jeudi du Premier ministre au Sénat.

Il s’agirait d’un « hôpital où quand on y naît, on est ensuite déclaré (pour l’état civil) soit côté français, soit côté Comores, soit côté Madagascar ». « C’est une réflexion que nous avons depuis quelques mois mais c’est un cadre juridique très particulier ».

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