Dans le premier naufrage, au large d’Agathonissi, ont été repêchés 20 migrants sains et saufs et trois corps d’enfants mineurs après le chavirage de leur embarcation en provenance des côtes turques, a déclaré à l’AFP une responsable du bureau de presse de la police portuaire.
Le sauvetage a été réalisé par l’équipage d’un bateau privé d’une organisation non gouvernementale, qui participe avec les patrouilleurs des gardes-côtes grecs à des opérations de sauvetage de migrants.
Il s’agit de la fondation MOAS (Migrant Offshore Aid Station), spécialisée dans le secours en mer aux réfugiés, a indiqué un responsable de cette dernière à l’AFP. MOAS a été créée en 2013 après un naufrage qui avait fait quelque 400 morts près de l’île italienne de Lampedusa.
Les rescapés devaient être transférés dans la journée d’Agathonissi à l’île voisine de Samos, selon un communiqué des gardes-côtes.
Dans le second naufrage au large de Farmakonissi, les patrouilleurs ont découvert 63 migrants sur la côte de cet îlot. Une personne adulte a trouvé la mort, selon les premières informations.
Les noyades en Égée se poursuivent depuis le début de l’année, malgré le ralentissement du nombre de migrants arrivant en Grèce, dû aux conditions météorologiques hivernales mais aussi aux limites imposées par l’Union européenne pour endiguer ce flux.
La première victime de 2016 avait été un enfant de deux ans, noyé le 2 janvier après le naufrage d’un bateau de passeurs également au large d’Agathonissi, 38 personnes ayant été alors secourues.
Trois jours plus tard, la situation s’est particulièrement aggravée lors de plusieurs naufrages, les plus meurtriers survenus depuis le début de l’année au large des côtes turques: 36 migrants ont été retrouvés noyés, dont des femmes et des enfants.
La Turquie, qui accueille à elle seule 2,2 millions de Syriens et 300.000 Irakiens qui ont fui leur pays en guerre, est devenue l’un des principaux points de départ des migrants qui tentent de rallier l’Europe au péril de leur vie.
La Commission européenne a déploré lundi sans détour le peu de progrès accompli par Ankara depuis l’accord signé avec elle pour tenter d’endiguer le flux sans précédent des migrants qui traversent illégalement la mer Égée pour tenter de s’installer en Europe.