« Le cabinet du Premier ministre a informé les acteurs socio-économiques corses, réunis en préfecture à Bastia, qu’il était prêt à les recevoir demain jeudi à 16H00 à Matignon pour évoquer la situation de la Corse relative à la grève SNCM et à la desserte de l’île », a indiqué Matignon à l’AFP mercredi.
« Le Premier ministre a modifié son emploi du temps pour pouvoir se joindre en partie à la réunion », a-t-on précisé, sans plus de détail.
En Corse, où l’économie commence à être sérieusement affectée par la grève de l’opérateur historique des liaisons entre l’île et le continent, des acteurs du monde économique corse se sont réunis mercredi, dans le calme, à Bastia pour dénoncer l’incapacité de l’Etat à mettre fin au conflit.
A l’appel des syndicats d’hôteliers, restaurateurs, limonadiers, des transporteurs et des Chambres de commerce, des métiers et d’agriculture, quelque 500 personnes, dont des élus et des dirigeants politiques, selon les journalistes sur place, se sont rassemblées dans le calme devant la préfecture de Haute-Corse.
Les professionnels demandent aux pouvoirs publics de débloquer un navire de la Méridionale (seule autre compagnie à opérer entre Marseille et la Corse), le Kallisté, bloqué depuis plus d’une semaine à Marseille par les marins CGT de la SNCM, et la sécurisation d’un quai permettant à la compagnie de reprendre ses rotations.
Cette invitation intervient aussi au moment où Manuel Valls a affiché mardi soir sur TF1 sa fermeté à l’égard des grévistes, les appelant à cesser la grève dans une compagnie « en danger de mort » pour laquelle il a défendu la mise en redressement judiciaire.
Menées sous l’égide du médiateur gouvernemental Gilles Bélier, les négociations entre l’Etat, Transdev, l’actionnaire majoritaire de la SNCM, et l’intersyndicale de la compagnie maritime étaient toujours au point mort mercredi, au 16e jour de la grève.
map/mat/eb
TF1 – TELEVISION FRANCAISE 1