Lors d’une conférence de presse, aucun des deux dirigeants n’a mentionné directement le nouveau président américain ou la grande île située dans l’Arctique.
Mais après avoir parlé de la guerre en Ukraine, Olaf Scholz a néanmoins souligné que « les frontières ne doivent pas être déplacées par la force », et a ajouté en anglais « to whom it may concern » (à qui de droit).
Le Danemark et l’Allemagne sont « de proches amis » et ont « une vision du monde très similaire », a également assuré le chancelier.
« Notre continent repose sur l’idée que la coopération, plutôt que la confrontation, mènera à la paix, au progrès et à la prospérité », a ajouté la cheffe du gouvernement danois, Mette Frederiksen.
Le président américain Trump a assuré samedi à des journalistes que les Etats-Unis « obtiendront » le Groenland, une « nécessité absolue » pour « la sécurité nationale et la liberté à travers le monde » selon lui.
Outre son emplacement stratégique, le Groenland est aussi convoité pour ses vastes réserves minières et pétrolières inexploitées, dont l’accès demeure compliqué.
Mais l’île a répété ne pas être à vendre et vouloir décider seule de son avenir.
Samedi, la Première ministre danoise a ainsi réuni ses homologues scandinaves et le président finlandais pour afficher leur « solidarité » face aux visées américaines.
Sur la guerre en Ukraine, Olaf Scholz a réitéré son refus d' »une paix dictée » par Vladimir Poutine », qui « envoie ses soldats dans une bataille insensée ».
Mais « nous sommes d’accord avec nos partenaires à Washington pour dire que cette guerre doit prendre fin », a-t-il déclaré.
La défense de la mer Baltique est aussi au menu des discussions, selon M. Scholz, après le sabotage présumé de plusieurs câbles sous-marins, dans un contexte d’une « guerre hybride » menée par Moscou contre les occidentaux.