Le président de la République, interrogé sur une possible extension des frappes aériennes françaises de l’Irak vers la Syrie, a de nouveau écarté cette option.
« C’est en Irak que nous portons l’effort. Pourquoi? Parce que c’est en Irak qu’il y a un Etat, une souveraineté, une armée, qui peuvent lutter contre Daech et assurer la reconquête du territoire. C’est ce qui est en train de se produire, avec des succès. Trop lents, mais des succès », a déclaré François Hollande lors de sa conférence de presse semestrielle.
La France mène son intervention militaire en Irak avec « de plus en plus d’intensité, de plus en plus d’opérations », a souligné le président, en indiquant que le porte-avions français Charles-de-Gaulle était désormais « sur zone » dans le Golfe persique.
Quant à la Syrie, « il n’y a pas d’Etat », mais un « régime, ce n’est pas pareil », qui « ne contrôle plus d’ailleurs son territoire ». Et « il y a des forces jihadistes, fondamentalistes, autour de (l’organisation Etat islamique) Daech, pas seulement autour de Daech ».
« Et nous ne pouvons pas intervenir si ça peut être un facteur favorable ou pour le régime pour continuer à massacrer sa population (…) ou pour laisser une place à des groupes qui veulent en fait notre perte », a-t-il poursuivi.
La France continue sur sa position de soutien « aux forces démocratiques en Syrie », citant l’exemple des Kurdes de Syrie sur la ville frontalière de Kobane, dans le nord syrien.