Cette levée de fonds est doublée d’un engagement complémentaire de 1,5 million d’euros minimum dans un an, ajoute la société basée à Quimper.
L’entreprise dispose déjà d’aides publiques à hauteur de quelque 6,5 millions d’euros. Le besoin de financement de son hydrolienne et son exploitation durant 18 mois sont ainsi assurés.
« On est vraiment très contents de cette nouvelle étape, qui est on ne peut plus importante pour la société », s’est félicité Jean-François Allo, chef de projet de Sabella, interrogé par l’AFP.
Sabella compte tester en situation réelle une hydrolienne de grande puissance, « Sabella D10 » (10 m de diamètre), dans le Fromveur, une zone de forts courants au large de la pointe bretonne. Cependant, la turbine satisfera en énergie une partie des besoins de l’île d’Ouessant.
Au-delà de ce premier projet de démonstration, cette levée de fonds permet à l’entreprise de poursuivre ses efforts de recherche et l’organisation de son industrialisation pour être en mesure de développer des projets en France et à l’international, souligne-t-elle.
En mars, Sabella avait annoncé l’installation de son hydrolienne au large d’Ouessant à l’hiver 2014, en retard d’un an sur le calendrier initial, en raison de « problèmes de financement ».
Entièrement fabriquée en France, l’hydrolienne de Sabella devrait être une des premières à produire de l’électricité dans l’Hexagone.
Seule une poignée d’hydroliennes dans le monde produisent actuellement de l’électricité grâce à la force des courants marins. Il s’agit d’unités isolées en test. Cependant, une exploitation industrielle se dessine à moyen terme, le potentiel mondial étant de 75 à 100 gigawatts, dont 3 gigawatts en France.
Longtemps sous-estimée en France, l’énergie hydrolienne a l’avantage d’être prédictible, contrairement à l’énergie éolienne et à l’énergie solaire qui sont plus aléatoires.