Ce « soutien de l’Etat » français vise « la remise en état des équipements publics, pour permettre de rétablir les services de proximité », et notamment « les écoles », a poursuivi le ministre sur une chaîne de télévision locale.
Ce fonds de secours servira aussi pour « les biens non assurés, pour acquérir des matériels de développement et de sécurisation, pour les biens de première nécessité ».
Le 28 février dernier, l’île de 900.000 habitants a été touchée par le passage du cyclone Garance, qui a causé de nombreux dégâts, notamment dans l’est et le nord, faisant cinq morts et six blessés dont trois grièvement, selon un dernier bilan.
Manuel Valls a « évidemment à l’esprit, par exemple, les écoles qui ont été détruites, qui vont rendre la rentrée scolaire difficile à Saint-Benoît, par exemple, le 17 mars ».
Le ministre, arrivé jeudi sur l’île, a d’ailleurs commencé sa visite par la commune de Saint-Benoît, la plus sinistrée, où il est allé à la rencontre des habitants et des commerçants. Il estime « qu’il y a encore beaucoup de travail à faire, notamment pour l’électricité et l’eau ».
Selon les derniers chiffres de la préfecture de La Réunion, 20.000 clients sont toujours privés d’électricité et 7.220 habitants totalement privés d’eau.
Le ministre français a également annoncé des « avances pour les agriculteurs afin d’éviter les trous dans la trésorerie ».
Selon le préfet de La Réunion, Patrice Latron, Garance a fait deux fois plus de dégâts sur les exploitations agricoles que le cyclone Belal, un an plus tôt. « Belal, c’était 50 millions de dégâts. Là, on va s’approcher des 100 millions d’euros », a estimé le préfet.