Israël: la justice déclare un jeune coupable de centaines d’alertes à la bombe

Sa peine devrait être prononcée ultérieurement.

L’arrestation du jeune homme de confession juive en 2017 avait fait grand bruit. Ses agissements avaient nourri les accusations de poussée de l’antisémitisme aux Etats-Unis sous la présidence Trump, commencée seulement quelques mois auparavant.

La multiplication des alertes qui lui sont attribuées était devenue suffisamment grave pour que des investigations soient lancées simultanément dans plusieurs pays et que le bureau d’enquêtes fédéral américain (FBI) dépêche ses agents en Israël.

Âgé de 19 ans aujourd’hui mais mineur au moment des faits, il est jugé par un tribunal pour enfants de Tel-Aviv pour 2.000 fausses alertes aux dépens non seulement d’institutions juives, mais aussi d’aéroports, de compagnies aériennes, d’écoles à travers le monde, ainsi que des personnes privées, dont le sénateur de l’Etat américain du Delaware Ernesto Lopez.

Il aurait également menacé un avion utilisé par l’équipe de basket de la NBA Boston Celtics, provoquant une fouille de l’appareil alors en route pour un match.

L’une de ses impostures aurait contraint des avions des armées de l’air française et suisse à escorter un appareil de la compagnie israélienne El Al à bord duquel se trouvait prétendument une bombe censée exploser au-dessus du territoire helvétique, selon les autorités israéliennes.

Le jeune homme qui vit à Ashkelon, dans le sud d’Israël, a également été reconnu coupable d’escroquerie, de blanchiment d’argent, de trafic de drogue, d’agression d’un agent de police et de possession d’images à caractère pédopornographique.

La justice israélienne ne dévoile pas le nom des prévenus mineurs mais le ministère de la Justice américain l’a identifié comme étant Michael Kadar.

La justice américaine l’a elle aussi inculpé pour une multitude d’appels passés entre le 4 janvier et le 7 mars 2017 et prévenant faussement des centres communautaires juifs de Floride de l’imminence d’attentats à la bombe ou à l’arme à feu. Mais Israël a tenu à ce qu’il soit jugé sur son territoire.

Michael Kadar utilisait des appels et des messages écrits pour proférer ses menaces, transformant sa voix et cachant son identité grâce à des techniques sophistiquées.

Ses avocats ont plaidé qu’il n’était pas responsable de ses actes car il souffre d’une tumeur au cerveau et d’autisme.

Le juge a réfuté ces arguments, se fondant sur le rapport de trois psychiatres qui ont considéré qu’il était pénalement responsable.

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