Japon: condamnation d’un braconnier chinois de coraux dans les eaux nippones

Le coupable, un homme de 34 ans originaire de l’est de la Chine, a écopé de 18 mois de prison avec sursis et de trois millions de yens d’amende (23.000 euros), selon le tribunal de Kagoshima (sud-ouest du Japon).

Il s’agit du premier verdict de ce type après que les gardes-côtes du Japon ont fait état d’une nette augmentation l’an passé du nombre de bateaux de pêche chinois en quête de coraux rouges – très prisés en Chine pour les bijoux – au large des terres d’Ogasawara, aussi appelées îles Bonin, à un millier de kilomètres au sud de l’île principale du Japon (Honshu).

Les autorités japonaises ont indiqué le mois dernier avoir lancé des poursuites pour braconnage de corail contre les équipages de 16 navires chinois l’an passé, un total inédit.

“Le braconnage est détestable car il détruit les ressources de précieux coraux dont la récupération exige énormément de temps”, a souligné le juge Naoyuki Yamada.

Un deuxième verdict pour des accusations similaires est également attendu plus tard dans la journée.

Plus de 200 bateaux chinois naviguaient en octobre dernier dans la région où se trouvent les coraux rouges, a indiqué un porte-parole des gardes-côtes, mais le total a baissé depuis, après que le Japon a triplé à 30 millions de yens (230.000 euros) le montant des amendes encourues pour pêche illégale dans ses eaux.

Les bateaux garde-côtes japonais s’appliquent à chasser les équipages chinois braconnant les coraux dans la région, mais ces cas ne causent pas de tensions particulières entre les deux pays, contrairement au différend sur la souveraineté d’îles inhabitées de mer de Chine orientale appelées Senkaku par le Japon et Diaoyu par la Chine qui y dépêche souvent des navires.

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