L’autre actu de la tech

Arrêt de la navette autonome Navya à La Défense

« Le bilan global n’est pas satisfaisant »: Le constat de Paris-La Défense est sans appel, après deux ans d’expérimentation d’une navette autonome dans le quartier d’affaires de l’Ouest parisien, en partenariat avec Ile-de-France Mobilités, Keolis et le constructeur Navya.

Parmi les reproches: la technologie « n’a pas su s’adapter » aux difficultés de connexions, aux travaux, au marché de Noël ou aux trottinettes, l’objectif de passage en totale autonomie n’a pas abouti et « la vitesse de circulation de la navette n’a pas réussi à progresser et donc à rendre le service attractif ». L’expérience ne sera donc pas reconduite.

Du GPS dans les tunnels

Waze a fourni à la région Ile-de-France une technologie permettant aux GPS des automobilistes de continuer à fonctionner sous le quartier de la Défense sur les autoroutes A14 et A86.

Seize kilomètres de voies souterraines ont été équipés de bornes installées tous les 40 mètres, pour rendre « plus serein » les trajets des automobilistes dans ces écheveaux de voies souterraines, selon la filiale de Google.

Les bornes se connectent en Bluetooth aux GPS des automobilistes pour remplacer le signal satellite perdu.

Le porno en ligne pollue (beaucoup!)

Selon Shift Project, groupe de réflexion sur la transition énergétique, les vidéos pornographiques « ont généré à elles seules plus de 80 millions de tonnes équivalent CO2, soit autant que l’habitat en France, ou près de 0,2% des émissions mondiales ».

De leur côté, les services de vidéo à la demande (de type Netflix ou Amazon Prime) ont généré 100 millions de tonnes équivalent CO2, soit 0,3% des émissions mondiales, selon la même source.

D’une manière générale, le numérique émet aujourd’hui « 4% des gaz à effet de serre du monde, soit davantage que le transport aérien civil », et cette part « pourrait doubler d’ici 2025 pour atteindre 8% du total, soit la part actuelle des émissions de voiture », rappelle le Shift Project.

L’app du Cirque du Soleil avait une faille

Une application proposée par le célèbre Cirque du Soleil québécois pour interagir pendant les représentations de son spectacle Toruk comportait une faille de sécurité, potentiellement dangereuse pour les utilisateurs, selon Eset, la société de cybersécurité qui l’a décelée.

La faille ouvrait un accès aux smartphones permettant à un assaillant de leur envoyer des commandes.

« Même après la fin du spectacle, les appareils équipés de cette application restent vulnérables, ce qui pourrait conduire à des surprises désagréables lorsque les appareils seront connectés ultérieurement à un réseau public », a indiqué Eset, qui recommande de désinstaller tout de suite l’application.

D’une manière générale, Eset recommande de désinstaller systématiquement toutes les applications à usage unique.

L’app Toruk qui était disponible sur Google Play et IOS (Apple) n’est plus proposée. Elle a été téléchargée plus de 100.000 fois sur Google Play, selon Eset.

En faire plus pour protéger les données personnelles

Les Français sont manifestement prêts à ce que les pouvoirs publics durcissent leurs mesures de protection des données personnelles, selon un sondage Opinion Way publié par Dolmen, une société de marketing local qui aide les points de vente à collecter des données sur leur clientèle pour mieux la connaître.

Selon ce sondage réalisé auprès de 1.008 personnes, 56% des Français estiment que ces mesures publiques de protection ne sont pas satisfaisantes, contre 31% qui les jugent satisfaisantes.

Par ailleurs, 61% des Français déclarent avoir « perdu confiance dans l’honnêteté des acteurs d’internet » après les scandales liés à l’utilisation des données personnelles et 37% déclarent avoir boycotté les applications concernées.

La start-up Forcity trébuche

La start-up lyonnaise Forcity, spécialiste de la modélisation urbaine en 4D, a été placée en redressement judiciaire après l’échec d’une nouvelle levée de fonds.

Forcity, qui compte une centaine de salariés, avait levé 8 millions d’euros en janvier 2018 pour accélérer son développement, avec la participation de la Caisse des dépôts, du groupe bancaire CM-CIC et des fonds Omnes Capital et Axeleo.

Une deuxième opération de levée de fonds était en préparation, mais la Caisse des dépôts a finalement retiré son accord pour participer, précipitant la mise en redressement judiciaire, selon les dirigeants de la PME.

Covoiturage: Ecov rachète OuiHop

La start-up Ecov, spécialisée dans le covoiturage courte distance, a racheté sa concurrente OuiHop. Les deux sont spécialisées sur le covoiturage en temps réel, la première s’intéressant particulièrement aux technologies de la seconde, permettant de proposer ce qui ressemble fort à de l’auto-stop en ligne.

Les levées de fonds

– Sinequa, spécialiste de l’analyse de données, a levé 23 millions d’euros en série B auprès du fonds français Jolt Capital et du groupe belge Troismer, déjà présent au capital.

– IES, spécialiste des solutions de recharge rapide pour véhicules électriques, a levé 10 millions d’euros auprès de Paris Fonds Vert, un fonds de capital croissance pour la transition écologique des grandes villes géré par Demeter et soutenu par la Mairie de Paris. L’entreprise veut notamment développer des bornes de recharge à très forte puissance pour les bus électriques.

– LegalPlace (services juridiques dématérialisés) a levé 6 millions d’euros auprès de Day One Entrepreneurs, Afir (famille fondatrice de Decathlon) et de Bpifrance. LegalPlace assiste les dirigeants de TPE/PME dans la formalisation de leurs contrats, avec un mix d’automatisation et d’intervention d’experts juridiques quand nécessaire.

– Epsor, qui propose en ligne aux entreprises une offre d’épargne salariale, a levé 6 millions d’euros auprès des fonds Blackfin Tech et Partech Partners. La plate-forme rend accessible l’épargne salariale à des PME et ETI découragées par la lourdeur administrative des processus traditionnels.

– Aryballe, entreprise grenobloise spécialiste de l’olfaction artificielle a levé 6,2 millions d’euros auprès notamment du géant américain des arômes IFF et du constructeur automobile coréen Hyundai. Aryaballe, fondée en 2014, a conçu un nez artificiel présenté au CES de Las Vegas en 2018. L’entreprise qui vise les marchés de l’automobile, de l’alimentation et de l’électro-ménager avait déjà levé 3,1 millions d’euros en 2001.

– Wecasa, plate-forme proposant soins à domicile et ménage, a levé 4,5 millions d’euros auprès des fonds Serena, Isai et Kernel Investissement pour étendre son activité dans des grandes villes françaises et à l’international.

– Plezi (marketing numérique, acquisition de prospect) a levé 3 millions d’euros auprès notamment du fonds Odyssée Venture, pour accélérer son développement international et en particulier au Royaume-Uni.

– Pubstack, start-up spécialisée dans l’analyse des données pour aider les médias dans la jungle de la publicité programmatique, a levé 2 millions d’euros auprès d’investisseurs privés (Romain Niccoli, cofondateur de Criteo), et de fonds comme Kima Ventures et Go Capital.

– Parking Map, qui commercialise des outils de cartographie les espaces de stationnement disponibles en temps réel à destination des gestionnaires de stationnement (collectivités locales, centres commerciaux, sièges d’entreprises, aéroport, hôpitaux…), a levé 2,5 millions d’euros auprès de la Banque des territoires, du fonds d’entrepreneurs Fa Dièse et de son investisseur historique. Parking Map compte 14 collaborateurs.

– Notilo Plus, une start-up spécialisée dans les drones sous-marins, a levé 1,75 million d’euros auprès de CMA CGM Ventures, du fonds Ambition Amorçage Angels (Bpifrance) de Région Sud Investissement, de Provence Business Angels et de différents investisseurs privés. CMA CGM, qui l’héberge dans son accélérateur à Marseille, a passé avec elle un « contrat de coopération » pour le développement d’engins permettant d’inspecter les coques des navires du groupe.

– ffly4u, start-up toulousaine qui conçoit de l’intelligence artificielle embarquée, a levé 1,2 million d’euros auprès d’Irdinov (fonds d’amorçage technologique soutenu par Bpifrance) et du fonds d’investissement bordelais Galia Gestion. Les solutions de ffly4U permettent de tracer des actifs à travers l’Europe avec des capteurs fonctionnant avec des réseaux bas débit et basse consommation, type Sigfox ou LoRa.

bur/lby/tq/

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