L’opération devrait débuter en septembre au large de l’île méridionale de Jindo, où le Sewol avait sombré le 16 avril 2014, a déclaré le ministère de la Sûreté publique et de la sécurité.
La remise à flot du ferry de 6.825 tonnes représente un important défi technique qui pourrait prendre un an et demi, pour un coût estimé de 90 à 140 millions de dollars (83 à 130 millions d’euros), a-t-il ajouté.
« Nous allons prendre des mesures rigoureuses, de façon à ne pas perdre les corps qui manquent », a déclaré de son côté le ministre coréen des Affaires maritimes, Yoo Ki-June, lors d’un point de presse.
Seuls 295 corps ont été récupérés par les sauveteurs, alors que les plongeurs ont cessé en novembre dernier les opérations de recherche des neuf toujours disparus. Le renflouage du ferry était une exigence des familles de victimes.
Le ministère des Affaires maritimes va préparer un appel d’offres en vue de sélectionner la société qui sera chargée des opérations.
« Une fois qu’une société aura été sélectionnée, un plan de sauvetage détaillé sera élaboré au cours des trois mois suivants », a ajouté le ministre.
Le ferry transportait 476 personnes, dont 325 lycéens en voyage d’étude, scolarisés dans un même établissement d’Ansan (sud de Séoul): 250 d’entre eux sont morts dans la catastrophe qui a profondément choqué les Sud-Coréens.
L’enquête a mis en évidence une combinaison de facteurs: de la surcharge du navire à l’incompétence de l’équipage, en passant par des travaux d’agrandissement illégaux qui ont amoindri sa flottabilité. La lenteur des secours a également été mise en cause, de même que leur désorganisation.
Mais l’accident a aussi mis en exergue des problèmes endémiques de corruption et de normes de sécurité déficientes, imputés à la volonté des autorités de donner la priorité à la croissance économique.