Selon le Premier ministre, « il est hors de question » que les frappes françaises contribuent « à renforcer le régime de Bachar al-Assad ».
Les missions de reconnaissance des avions français « sont conduites à titre national, en pleine autonomie de décision et d’action », a-t-il insisté : « Pleine autonomie d’action, car, le président de la République l’a dit hier, des frappes seront nécessaires. Et nous choisirons seuls les objectifs à frapper ».
Plusieurs missions de reconnaissance françaises ont « déjà été réalisées » et « cette campagne durera le temps qu’il faudra, plusieurs semaines certainement », a précisé Manuel Valls.
La France entend s’appuyer à ce stade sur son dispositif déjà présent dans la région au titre de l’opération Chammal en Irak.
Les missions aériennes françaises, « coordonnées – pour des raisons opérationnelles – avec la coalition que dirigent les Etats-Unis, s’appuient sur les moyens actuellement mobilisés dans le cadre de Chammal », a poursuivi le chef du gouvernement. « 12 Rafale et Mirage 2000, un Atlantique 2 et un ravitailleur C135 sont engagés. Notre frégate Montcalm, déployée en Méditerranée, continue, quant à elle, de collecter les renseignements sur la situation en Syrie », a-t-il rappelé.
L’opération Chammal a été lancée le 19 septembre 2014 avec les premiers raids de l’aviation française contre des positions du groupe Daesh dans le nord de l’Irak.