Afin de financer sur les deux prochaines années son appui budgétaire et militaire à l’Ukraine face à l’invasion de la Russie, la Commission européenne envisage d’utiliser une partie des avoirs russes gelés pour fournir à Kiev un prêt de 140 milliards d’euros.
Mais cette solution se heurte notamment aux réserves de la Belgique où se trouve l’essentiel de ces fonds et qui redoute de se retrouver seule en première ligne en cas de problème.
Arguant que le pays scandinave, gros producteur d’hydrocarbures, s’est considérablement enrichi grâce à l’envolée du prix du gaz provoquée par la guerre en Ukraine, deux économistes norvégiens ont suggéré que la Norvège se porte garante d’un tel prêt.
L’idée a reçu le soutien de certains responsables politiques norvégiens et étrangers, de diplomates et de commentateurs.
« Il serait erroné d’écarter quoi que ce soit avant d’avoir vu la proposition, mais certaines idées ont circulé selon lesquelles la Norvège garantirait la totalité du montant (…), il n’en est pas question », a réagi le ministre des Finances, Jens Stoltenberg.
« Mais que nous puissions, d’une manière ou d’une autre, apporter une contribution, cela reste à examiner en fonction de ce que proposera l’UE », a-t-il dit au micro de la chaîne NRK depuis Bruxelles, où il devait participer à une réunion avec ses homologues européens.
M. Stoltenberg a aussi fait valoir que les discussions étaient toujours en cours sur cette question au sein de l’Union européenne.
La Norvège, pays membre de l’Otan qui partage une frontière avec la Russie dans l’Arctique, n’appartient pas à l’UE mais a jusqu’à présent suivi une ligne proche de celle de Bruxelles dans le dossier ukrainien.




