M. Brotherson a annoncé à l’AFP qu’il avait débloqué une enveloppe de deux millions d’euros, qui « pourra être augmentée les années suivantes ».
Ces fonds alimenteront le tissu associatif et permettront de communiquer sur les dangers de cette drogue très addictive. Ils permettront aussi d’améliorer la prise en charge, puis le sevrage des Polynésiens qui souffrent d’addiction.
M. Brotherson demande à l’Etat, compétent en matière de justice et de sécurité, de fournir un effort financier au moins égal. Le haut-commissaire Eric Spitz, qui représente la France en Polynésie, lui a répondu être déjà « au maximum » en matière de répression.
Le président polynésien estime que les peines encourues par les trafiquants de drogues ne sont pas assez élevées. Il a indiqué qu’il mobiliserait les parlementaires polynésiens pour modifier la loi et qu’il alerterait le garde des Sceaux sur le sujet.
Plus d’un tiers des détenus de Polynésie française sont incarcérés pour trafic de drogue, selon le haut-commissariat.
Le cannabis est la drogue la plus consommée et ses bénéfices servent de « marchepied vers le trafic d’ice », selon le commandant de la gendarmerie en Polynésie française.
Drogue plus lucrative, l' »ice » est acquise à bas prix, le plus souvent en Californie, puis introduite en Polynésie. Selon la gendarmerie, les deux tiers de cette drogue dure arrivent par avion via des « mules » et un tiers par voie de mer.