La Russie va restituer l’Arctic Sunrise, assure Greenpeace

« Le Comité d’enquête russe (IC) a informé Greenpeace ce matin qu’il a levé le séquestre sur le bateau Arctic Sunrise », a assuré Greenpeace dans un communiqué, qualifiant la nouvelle de « surprise ». Le navire se trouve à Mourmansk, au-delà du cercle polaire, depuis sa saisie en septembre.

Les 30 membres d’équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise avaient été arrêtés le 19 septembre après une action contre une plateforme pétrolière de Gazprom dans l’Arctique, visant à dénoncer les risques de l’exploitation d’hydrocarbures dans cette zone aux écosystèmes fragiles.

Les interpellations, particulièrement musclées, avaient été effectuées alors que quelques militants tentaient d’escalader la plateforme, située dans des eaux internationales.

Les militants avaient été remis en liberté sous caution en novembre puis finalement bénéficié d’une amnistie, en décembre, mais le navire, qui bat pavillon néerlandais, était resté aux mains des autorités russes à Mourmansk.

« Greenpeace a réagi positivement à la nouvelle, mais continue d’affirmer que l’arrestation du bateau était illégale en vertu du droit international », a assuré Greenpeace, basé aux Pays-Bas.

Selon Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace, « aujourd’hui, le dernier membre du groupe est libre de rentrer à la maison ». « Il n’y avait absolument rien qui justifiait l’abordage du bateau et le fait de le garder pendant huit mois ».

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Frans Timmermans, cité par l’agence de presse néerlandaise ANP, a réagi de manière identique: « c’est une bonne nouvelle que le navire soit libéré mais il n’aurait jamais dû être abordé en premier lieu ».

Les avocats de Greenpeace ont été informés de la nouvelle lors d’une réunion avec les autorités russes à Mourmansk vendredi matin, selon la même source.

« Nous allons demander aux autorités russes de garder le bateau jusqu’à ce que notre équipage arrive pour en prendre soin », a déclaré Daniel Simons, avocat de Greenpeace, cité dans le communiqué.

Les éventuels dégâts causés au bateau seront évalués par « des enquêteurs indépendants », a assuré Me Simons.

Le Tribunal international du droit de la Mer, saisi par les Pays-Bas, avait ordonné en novembre de lever le séquestre sur l’Arctic Sunrise et la libération de l’équipage, mais Moscou avait alors refusé de reconnaître la compétence du tribunal.

« Nous devons décider ce que nous allons faire à ce sujet », a également ajouté M. Timmermans.

Greenpeace, qui a entrepris dernièrement d’autres actions contre les forages pétrolier et gazier dans l’Arctique, a pour sa part entamé des poursuites contre Moscou devant la Cour européenne des Droits de l’Homme.

ndy-mbr/fw

IC – INTERNATIONAL COMPUTER

GAZPROM

Voir les autres articles de la catégorie

Le Bénin et la mer

Découvrez GRATUITEMENT le numéro spécial consacré par Marine & Océans au Bénin et la mer

N° 282 en lecture gratuite

Marine & Océans vous offre exceptionnellement le numéro 282 consacré à la mission Jeanne d’Arc 2024 :
  • Une immersion dans la phase opérationnelle de la formation des officiers-élèves de l’École navale,
  • La découverte des principales escales du PHA Tonnerre et de la frégate Guépratte aux Amériques… et de leurs enjeux.
Accédez gratuitement à la version augmentée du numéro 282 réalisé en partenariat avec le Centre d’études stratégiques de la Marine et lÉcole navale

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.