Ce proche du président Barack Obama, ancien responsable de l’Asie au Pentagone, avait été attaqué jeudi 5 mars alors qu’il participait à une réunion autour d’un petit-déjeuner à Séoul.
Opéré pour de profondes entailles à la joue et à la main, il s’est dit mardi renforcé dans sa « foi dans le lien indéfectible entre les Etats-Unis et la Corée du Sud » ainsi que son « amour » pour ce pays.
« Je me sens pas mal du tout », a-t-il déclaré à la presse à sa sortie d’hôpital, le visage partiellement couvert de pansements.
Mark Lippert, 42 ans, a évoqué un incident « effrayant » qui lui a valu 80 points de suture mais cet officier de réserve de l’US Navy, ancien agent du renseignement en Irak, s’est surtout dit heureux d’être en vie.
« Je marche, je parle, je peux porter mon bébé et serrer ma femme dans mes bras, alors je me sens vraiment bien », a-t-il ajouté, précisant qu’il se remettrait à travailler « dès que possible ».
Son agresseur a été officiellement mis en examen (inculpé) vendredi pour tentative de meurtre bien qu’il ait nié avoir voulu attenter à la vie du diplomate.
Kim Ki-Jong, 55 ans, avait été condamné en 2010 à du sursis pour avoir lancé une pierre contre l’ambassadeur du Japon.
Les éléments qui commencent à émerger sur le profil de l’agresseur laissent entrevoir qu’il s’agit d’un loup solitaire, un fervent nationaliste convaincu que Washington est l’un des principaux obstacles à la réunification de la péninsule coréenne.
Kim Ki-Jong s’est rendu plus de six fois en Corée du Nord entre 2006 et 2007 et avait tenté d’ériger à Séoul un mémorial à la gloire de Kim Jong-Il après le décès du dirigeant nord-coréen en 2011.
La Corée du Nord, qui a salué l’agression comme « un juste châtiment » infligé à son ennemi américain, a récusé toute implication.
Kim a expliqué avoir attaqué l’ambassadeur pour protester contre les manoeuvres militaires annuelles entre la Corée du Sud et les Etats-Unis qui viennent de démarrer.
Ces exercices à grande échelle suscitent invariablement des réactions violentes de la Corée du Nord.
Près de 30.000 soldats américains sont stationnés en permanence en Corée du Sud et les Etats-Unis assureraient le commandement opérationnel en cas de conflit armé avec la Corée du Nord.