L’armateur pétrolier américain OSG envisage de déposer son bilan

OSG pourrait être amené à revoir ses comptes des trois derniers exercices pour tenir compte des remarques qui lui ont été faites sur le traitement comptables d’opérations entre le siège et les filiales étrangères.

« La compagnie poursuit son examen, notamment sur le point de savoir si une reformulation de ses comptes est nécessaire (…), a indiqué l’armateur à la SEC. « En relation avec cette affaire et d’autres affaires, incluant les négociations avec les banques créditrices, la compagnie évalue ses options stratégiques, y compris la possibilité de deposer le bilan pour se réorganiser dans les conditions prévues par le chapitre 11 de la loi sur les faillites ».

Fondée à New York en 1948, OSG opère une flotte de 111 pétroliers double coque, ce qui en fait l’un des principaux opérateurs mondiaux du secteur. La société emploie quelque 3.600 personnes à plein temps.

OSG a été déficitaire au cours de ces deux derniers exercices, en raison de l’effondrement des prix du fret. L’an dernier, le groupe a perdu 193 millions de dollars, sur un chiffre d’affaire de 1,0 milliard de dollars.

Son éventuelle faillite « serait la plus importante dans l’industrie du transport maritime en vingt ans », a relevé Paul Slater, président du consultant spécialisé First International, cité mardi par le Financial Times.

En novembre 2011, le numéro deux américain, General Maritime Corp, avait déjà déposé le bilan en arguant de la faiblesse des cours du fret dans le transport pétrolier, en raison des surcapacités existant dans le secteur.

L’action OSG, qui valait encore 14,65 dollars en janvier, est tombée lundi soir à 1,23 dollar. A ce prix, la valorsation de l’ensemble de la société ne dépassait pas 38 millions de dollars.

Voir les autres articles de la catégorie

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

5 MOIS EN ANTARCTIQUE