L’Australie approuve des rejets de dragage dans les eaux de la Grande barrière

Ces déchets proviennent des travaux d’extension d’un port d’exportation de charbon à Abbot Point, dans le nord de l’Etat du Queensland (nord-est).

Le gouvernement a donné son feu vert au projet en décembre dernier en l’assortissant de conditions censées limiter l’impact environnemental. Il a notamment fixé à un maximum de 3 millions de mètres cubes le dragage des fonds sous-marins, contre 38 millions réclamés par l’exploitant, le groupe indien Adani.

« C’est un jour triste pour la barrière et tous ceux qui se préoccupent de son avenir », a réagi Richard Leck, du Fonds mondial pour la nature (WWF).

Il a estimé que cette décision allait irriter davantage l’Unesco qui a menacé de placer la Barrière au nombre des sites en danger en 2014 si aucune mesure n’était prise pour limiter le développement de l’industrie sur le littoral.

Le président du GBRMPA, Russell Reichelt, a dit comprendre que le rejet des déchets puisse inquiéter les associations mais a affirmé que le projet d’extension permettait d’éviter la construction de nouveaux ports.

Le GBRMPA est actuellement visé par une enquête après les révélations de la chaîne de télévision publique ABC selon lesquelles deux de ses membres présentent des liens manifestes avec l’industrie minière.

Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 1981, la Grande barrière a perdu plus de la moitié de ses coraux au cours des 27 dernières années sous l’effet de facteurs météorologiques (tempêtes), climatiques (réchauffement) et industriels, selon la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences.

Elle s’étend sur environ 345.000 km2 le long de la côte est australienne, et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3.000 « systèmes » récifaux et des centaines d’îles tropicales.

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