« Actuellement ce navire qui transportait des dizaines de roquettes de type M-302 d’une portée de 150 à 200 km selon les modèles, se trouve à 100 km au nord du Port Soudan et il doit arriver à Eilat samedi soir », a affirmé à la radio militaire le général Motti Almoz, le porte-parole de l’armée.
« Une fois arrivé, nous allons vérifier si d’autres armes et munitions ne sont pas dissimulés dans ce navire », a ajouté le porte-parole.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Amir Abdolahian avait démenti mercredi les allégations israéliennes.
Le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney a pour sa part révélé que l’armée et les services de renseignement américains avaient collaboré avec Israël pour repérer le navire en mer Rouge.
Selon Israël, la marine israélienne a arraisonné dans les eaux internationales entre le Soudan et l’Erythrée un cargo qui transportait une cargaison d’armes iraniennes à destination de la bande de Gaza.
« L’équipage du navire, le Klos-C, qui battait pavillon panaméen, n’a pas opposé de résistance », avait précisé un porte-parole militaire.
« Des dizaines de missiles sol-sol M-302 de fabrication syrienne ont notamment été trouvés », avait-il ajouté.
Selon l’armée, les renseignements militaires avaient identifié « il y a plusieurs mois » des transferts de l’aéroport de Damas à Téhéran de ces missiles. Les armes devaient être débarquées à Port-Soudan, d’où les armes auraient été acheminées par voie terrestre vers Gaza via la péninsule égyptienne du Sinaï.
Par ailleurs, le porte-parole a démenti que l’annonce de l’opération ait été liée au voyage qu’effectue le Premier ministre Benjamin Netanyahu aux Etats-Unis au cours duquel, il n’a cessé d’appeler la communauté internationale à ne pas lever les sanctions prises contre l’Iran et son programme nucléaire.
« La décision de l’arraisonnement a été prise en fonction des conditions opérationnelles », a assuré le général Almoz.
Le porte-parole a ainsi répondu à des interrogations de plusieurs commentateurs israéliens notamment de la « 10 », une télévision privée, sur le moment choisi pour annoncer cet arraisonnement.
Ces commentateurs ont laissé entendre que l’opération aurait été synchronisée avec le voyage de Benjamin Netanyahu aux Etats-Unis, sans tenir compte du fait que les bâtiments de la marine israélienne qui escortent le navire arraisonné se trouvaient à 1.500 km des côtes israéliennes ce qui pourrait mettre en danger leur équipage.