« Il s’agit du premier programme d’une telle ampleur depuis 30 ans visant l’équipement des forces navales » de ce pays membre de l’Otan, s’est félicité M. Les au cours d’une conférence de presse.
Trois groupes étaient en lice pour ce contrat estimé à 1,6 milliard d’euros: l’italien Fincantieri, le français Naval Group et le néerlandais Damen.
Selon des médias locaux, les autorités roumaines avaient tenté par tous les moyens de disqualifier les Français, qui avaient déposé la meilleure offre. Bucarest aurait privilégié, pour des « intérêts politiques », le groupe Damen.
Le ministère avait notamment lancé en novembre un audit de la procédure, avant de suspendre l’appel d’offres en janvier et de saisir le parquet militaire, invoquant des « risques pour l’intérêt national de sécurité ».
Le secrétaire d’Etat à la Défense à l’origine de cette plainte a été limogé le mois dernier, quelques jours après l’incarcération pour corruption du chef des sociaux-démocrates Liviu Dragnea, qui était depuis 2016 le véritable chef d’orchestre du pouvoir roumain.
Se refusant à commenter ces conjectures, M. Les s’est borné à indiquer que le vainqueur avait été désigné par une commission indépendante.
Naval Group, associé aux Roumains du Chantier Naval de Constanta (sud-est), doit livrer la première corvette dans un délai de trois ans, et les trois autres d’ici 2026.