Le Groenland organisera des élections législatives en avril

Depuis 2009, le Groenland est entièrement autonome dans la gestion des ressources et très largement autonome dans sa politique économique. Les fonctions régaliennes comme la monnaie et la politique étrangère et de défense restent du ressort de Copenhague, qui verse 3,4 milliards de couronnes (451 millions d’euros) de subventions chaque année.

Parmi les 56.000 habitants, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer une souveraineté pleine et entière, en dépit d’un niveau de vie annoncé plus faible si l’île parvient à acquérir son indépendance.

Ils entendent toutefois stimuler l’économie avec le tourisme et les investissements étrangers dans les ressources minérales — tous deux à la peine par manque d’infrastructures– sur cette terre arctique où la pêche représente 90% des exportations.

« Nous espérons une meilleure industrie touristique au Groenland et, pour ce faire, nous avons besoin de meilleures infrastructures », a déclaré Inunnguaq Trussen, conseiller politique de l’Inuit Ataqatigiit (gauche indépendantiste), membre de la coalition tripartite avec le Siumut (social-démocrate) et le Parti Naleraq (centriste).

D’après la Greenlandic Broadcasting Corporation (KNR) et le quotidien Sermitsiaq, le Premier ministre Kim Kielsen (Siumut) a indiqué que les élections auraient lieu le 17 ou le 24 avril. C’est au Parlement –l’Inatsisartut– de fixer la date du scrutin.

M. Kielsen, ancien policier, est au pouvoir depuis décembre 2014, ayant succédé à une autre sociale-démocrate, Aleqa Hammond, qui avait fait du développement de l’industrie minière une priorité.

« L’industrie de la pêche est relativement stable. Mais nous souhaitons toujours une industrie minière beaucoup plus importante », a ajouté M. Trussen à l’AFP.

Les élections au Groenland doit se tenir avant le 28 novembre 2018, date à laquelle se termine le mandat du gouvernement et des députés.

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