Le Havre marque le 80e anniversaire du 1er voyage du paquebot Normandie

« Construit à Saint-Nazaire, il était le fleuron de la Compagnie Générale Transatlantique et a concurrencé les plus grands navires de l’époque par ses dimensions record et sa propulsion innovante », a indiqué Clémence Ducroix, secrétaire générale de l’association French Lines, basée au Havre, qui détient les archives et le patrimoine décoratif inaliénable des anciens paquebots de la compagnie, ancêtre de l’actuelle CMA-CGM.

Dès son premier voyage, le Normandie obtiendra le « ruban bleu » récompensant le navire le plus rapide sur l’Atlantique nord. Il sera pendant quelques années le principal concurrent du Queen Mary, les deux paquebots battant chacun à leur tour le record de la traversée, le Old Lady (surnom du Queen Mary, ndlr) ayant le dernier mot en 1938.

Mais sur le plan du confort et du luxe intérieur, le navire français domina son époque. « Sa courte vie prendra fin le 9 février 1942 à New York, du fait d’un incendie provoqué par un ouvrier soudeur », a rappelé Mme Ducroix. « Il a été saisi par les autorités américaines au gouvernement de Vichy et devait être utilisé pour du transport de troupes », a-t-elle ajouté.

Une série de conférences, de visites et de projections ont été prévues pour rappeler la courte épopée du paquebot, notamment sur le thème des arts décoratifs, des arts de la table et de la gastronomie qui séduisaient la clientèle aisée de l’époque.

Le musée d’art moderne André-Malraux expose à l’occasion de cet anniversaire des laques de Jean Dunand (1877-1942, un des maîtres de l’Art Déco, qui reprennent en format réduit les thèmes décoratifs du fumoir du Normandie, et qui viennent d’être restaurées.

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