« Bien évidemment, il s’agit d’accusations grossières et totalement infondées contre le chef de l’État russe, mais étant donné que Ioulia Navalnaïa est devenue veuve il y a quelques jours, je ne ferai pas de commentaire », a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
« Vladimir Poutine a tué mon mari, Alexeï Navalny. Poutine a tué le père de mes enfants (…) Avec lui, (Poutine) a voulu tuer notre espoir, notre liberté, notre avenir », avait asséné lundi Ioulia Navalnaïa, annonçant qu’elle allait poursuivre le combat de son défunt mari.
Le porte-parole du Kremlin a en outre jugé justifiées les arrestations de personnes rendant hommage à Navalny en déposant dans le calme des fleurs devant des monuments à la mémoire de victimes de répressions politiques soviétiques.
« Les forces de l’ordre agissent dans le cadre de la loi », a-t-il dit.
Enfin, il a qualifié de routinière la promotion par M. Poutine lundi de hauts responsables des services pénitentiaires russes, trois jours après la mort en prison de l’opposant.
« Ce sont des processus normaux d’avancement », a commenté M. Peskov.
Alexeï Navalny, qui purgeait une peine de prison de 19 ans pour « extrémisme » dans un camp de l’Arctique russe, est mort le 16 février en détention.
Arguant de procédures médico-légales en cours, les autorités russes ont refusé jusqu’ici de rendre le corps à sa famille, si bien que ses partisans considèrent que le régime russe cherche à couvrir un meurtre. Des accusations là aussi rejetées par le Kremlin.
Le monde occidental a vivement dénoncé la mort de l’opposant, emprisonné depuis plus de trois ans, et jugé le maître du Kremlin responsable. Vladimir Poutine a été « informé » du décès, selon son porte-parole, mais ne s’est pas exprimé.