Le musée des Confluences raconte la légendaire course polaire Amundsen-Scott

« Au début du 20e siècle, le pôle Sud, c’était la dernière grande conquête géographique qu’offrait la Terre d’où l’intérêt à l’époque de cette aventure », a expliqué lors d’une visite presse Marie Perrier, la responsable de l’exposition à voir jusqu’au 28 juin.

Entre 1911 et 1912, Roald Amundsen (1872-1928), marin et aventurier, et Robert Scott (1868-1912), capitaine dans la Royal Navy, écrivent une page fondatrice de l’exploration polaire en se lançant dans un périple de 3.000 kms pour atteindre le pôle Sud et revenir à leurs camps de base dans la Baie des Baleines.

« Les deux hommes avaient des objectifs différents. Quand il part, Scott ne voulait pas seulement atteindre le pôle Sud mais aussi récupérer des données scientifiques. Amundsen, lui, c’est vraiment l’explorateur qui connaît bien le terrain pour avoir approché le pôle Nord et qui veut seulement planter son drapeau », a ajouté Mme Perrier.

De son expérience dans l’Arctique où il a côtoyé les Inuits, le Norvégien va tirer un avantage déterminant: il parie sur les chiens de traîneaux, totalement adaptés au climat polaire contrairement aux poneys et aux traîneaux motorisés utilisés par Scott.

Une quarantaine d’objets au total, dont certains ont été prêtés par le musée d’histoire naturelle de New York et le Royal BC Museum au Canada, témoignent de façon poignante de cette aventure: des combinaisons et des lunettes de cuir, les jumelles et un traineau d’Amundsen, des photos jaunies par le temps de l’équipe britannique et surtout la dernière lettre écrite par Robert Scott alors qu’il est en train de mourir de froid dans sa tente. Des vidéos et des écrans interactifs permettent de suivre la progression des équipes quasiment au jour le jour.

La reconstitution fidèle du dortoir du camp de base britannique et d’un atelier troglodyte des Norvégiens ajoutent à l’immersion du visiteur qu’accentue la scénographie avec la diffusion sonore de cris de manchots.

Au bout de 57 jours, le 14 décembre 1911, Amundsen plantera le drapeau de son pays avec quatre de ses compagnons. Scott et cinq membres de son équipe arriveront 24 jours plus tard, le 17 janvier 2012, avant de mourir d’épuisement et de froid sur le chemin du retour.

Depuis son ouverture, le 20 décembre dernier, le musée des Confluences connait un très grand succès et a déjà accueilli quelque 100.000 visiteurs.

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