L’attaque, menée samedi dernier mais annoncée que quelques jours plus tard par l’armée, s’était soldée par la mort d’un marin et des trois assaillants.
Elle a été revendiquée par la nouvelle branche d’Al-Qaïda en Asie du Sud et par les talibans pakistanais, qui ont tous affirmé avoir bénéficié de complicités internes dans l’armée.
Les trois officiers de marine soupçonnés d’être de ces « taupes » ont été arrêtés à plus de 500 km de Karachi, à Quetta, capitale de la province du Baloutchistan (sud-ouest), a précisé à l’AFP un responsable des services de renseignement.
Selon un responsable du gouvernement provincial, « les services de renseignements cherchent à savoir pourquoi ils ont fui à Quetta, et s’ils cherchaient à passer en Afghanistan », proche de la ville, « ou à se cacher au Baloutchistan ».
« Nous ne pouvons pas écarter qu’il y ait eu une aide de l’intérieur, car sans aide, ces mécréants n’auraient jamais été en mesure de pénétrer dans ce lieu sécurisé », avait déclaré mercredi ministre pakistanais de la Défense Khawaja Asif.
D’autres arrestations pourraient avoir lieu dans cette affaire, a par ailleurs indiqué à l’AFP un responsable militaire dans la capitale Islamabad, ajoutant que les revendications d’Al-Qaïda et des talibans pakistanais, deux mouvements très proches, devaient être considérées avec prudence.
L’attaque a été menée « en représailles à l’opération militaire en cours » depuis plusieurs mois contre les rebelles islamistes talibans et leurs alliés dans le nord-ouest, avait ajouté M. Asif.
Il s’agissait de la première attaque revendiquée par la nouvelle branche d’Al-Qaïda en Asie du Sud, dont la création a été récemment annoncée par le chef du réseau Ayman al-Zawahiri.