« Nous n’avons jamais utilisé d’armes chimiques en Syrie, sous quelque forme que ce soit, liquide ou gaz », a-t-il déclaré dans un entretien à la télévision al-Mayadine, basée à Beyrouth, dont des extraits ont été diffusés par la télévision syrienne.
« L’armée syrienne n’a pas besoin d’utiliser d’armes chimiques, parce que son moral est élevé et qu’elle réalise des progrès face au terrorisme », a-t-il asssuré.
« L’armée syrienne avance » et « les terroristes sont dans l’embarras », a-t-il ajouté, en utilisant la terminologie officielle pour désigner les rebelles luttant contre le régime de Bachar al-Assad.
L’opposition a accusé le pouvoir d’avoir eu recours à des gaz toxiques lors d’attaques dans la région de Damas mercredi.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui s’appuie sur un réseau de sources médicales et de militants anti-régime, a de son côté annoncé avoir comptabilisé plus de 300 morts par gaz toxique depuis mercredi, dont des dizaines de rebelles.
M. Zohbi a par ailleurs mis en garde contre une intervention américaine en Syrie, en évoquant « des conséquences très dangereuses ».
« Il y aura le chaos et une boule de feu, qui brûlera non seulement la Syrie mais aussi le Moyen-Orient » dans son ensemble, a-t-il averti.
Le président américain Barack Obama a réuni son équipe de sécurité samedi pour discuter de la réponse à apporter aux allégations d’attaque à l’arme chimique menées par le gouvernement syrien.
La veille, les Etats-Unis ont annoncé le déploiement de moyens militaires dans la région permettant de fournir des « options » à M. Obama s’il ordonnait une intervention en Syrie.
Selon un responsable du Pentagone, ces moyens comprennent l’envoi en Méditerranée d’un quatrième destroyer équipé de missiles de croisière.
Le ministre de la Défense américain Chuck Hagel a cependant souligné que ces renforts ne signifiaient en rien qu’une décision d’intervention avait été prise. M. Obama lui-même s’est montré très réticent à toute nouvelle aventure militaire au Moyen-Orient.