Le Sénégal sensibilise ses pêcheurs après un arraisonnement de pirogues par Bissau

Les garde-côtes bissau-guinéens ont arraisonné mardi dans le nord du pays « onze embarcations de pêche artisanale du Sénégal avec à bord 107 membres d’équipage », selon un communiqué du ministère sénégalais de la Pêche publié samedi soir et un responsable sénégalais.

Les « 107 membres d’équipage sont bien traités et libres de tout mouvement » en Guinée-Bissau où une commission doit « se réunir dans les tous prochains jours » pour examiner leur situation, selon le ministère.

Il « exhorte les acteurs de la pêche (au Sénégal) à respecter les textes et règlements en vigueur des pays où ils opèrent. (La) tradition de coopération (entre Dakar et Bissau) ne saurait occulter le respect de la souveraineté des Etats », ajoute-t-il.

Le Sénégal et la Guinée-Bissau sont liés par des accords régulièrement renouvelés permettant aux pêcheurs sénégalais détenteurs de licences de pêche d’exercer dans ce pays voisin.

L’arraisonnement des 107 pirogues sénégalaises est survenu deux semaines après la mort fin janvier d’un jeune pêcheur de Saint-Louis (nord du Sénégal), tué par des garde-côtes mauritaniens alors qu’il se trouvait illégalement dans les eaux mauritaniennes à bord d’une pirogue, selon les autorités des deux pays.

Face à la rareté du poisson dans leurs eaux territoriales à cause notamment d’une surexploitation de la ressource, les pêcheurs sénégalais sont de plus en plus dépendants des pays voisins comme la Mauritanie et la Guinée-Bissau.

Des incidents entre des pêcheurs artisanaux sénégalais et des garde-côtes de ces pays sont signalés depuis plusieurs années.

Voir les autres articles de la catégorie

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

5 MOIS EN ANTARCTIQUE