« Des analyses de PCB effectuées en 2014 dans les truites du Léman par la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL), ont mis en évidence des teneurs dépassant la norme réglementaire en vigueur dans certains spécimens de grande taille », indique-t-elle dans un communiqué.
« Pour la santé des consommateurs, les autorités sanitaires suisses et françaises ont décidé d’interdire la commercialisation des truites lacustres supérieures à 54 cm, à compter du 1er novembre 2015 », précise la commission.
Certains PCB ont des propriétés semblables aux dioxines et présentent une toxicité élevée. De ce fait, leur présence dans certains poissons peut présenter un risque sanitaire pour les consommateurs, assure la commission.
Au cours du temps, les PCB s’accumulent dans la chair des poissons, et notamment dans les poissons gras. Les truites les plus âgées, et donc plus grandes, présentent par conséquent des teneurs plus élevées que leurs congénères.
La commission souligne par ailleurs que la consommation d’autres espèces de poissons (brochet, lotte, féras, perches) ne présente aucun problème et qu’une consommation occasionnelle (pas plus d’une fois par semaine par exemple) des truites lacustres de moins de 54 cm et des ombles chevaliers de moins de 39 cm ne présente pas de risque pour la santé.
Dans son rôle de veille sanitaire, la commission analyse les teneurs en PCB dans la chair des poissons depuis 1975.
En 2008, des concentrations élevées en PCB dans les ombles chevaliers avaient mené les autorités sanitaires à interdire la commercialisation des spécimens de plus de 39 cm. Cette restriction est maintenue.
Les dioxines et les PCB sont deux familles de composés chimiques voisins omniprésents dans l’environnement en quantités infimes. Ces produits s’accumulent dans l’environnement et dans la chaîne alimentaire en raison de leur très forte solubilité dans les matières grasses.
Les PCB ont été utilisés dans de nombreuses applications techniques, notamment dans les condensateurs électriques, les transformateurs et les peintures, jusqu’à leur interdiction totale au milieu des années 1980, aussi bien en France qu’en Suisse.