« Une fois que nous aurons eu les certificats de navigation, on prévoit de démarrer les premières rotations lundi 20 août au matin », a déclaré à l’AFP Raphaël Doutrebente, directeur général adjoint de My ferry link.
« Les bateaux sont rentrés du chantier vendredi à 15H00 à Calais, ils sont parfaitement en état et prêts à partir », a-t-il ajouté, précisant que le « Berlioz » et le « Rodin », deux des anciens navires de SeaFrance, allaient effectuer chacun « quatre rotations par jour, soit seize traversées au total ».
La capacité de chaque bateau est de 2.500 passagers et de 100 camions, a indiqué M. Doutrebente.
« Les équipages sont complets, avec l’embauche de 322 marins et sédentaires en CDI et d’une trentaine de personnes en Grande-Bretagne », a-t-il également expliqué.
Le troisième navire, le « Nord/Pas-de-Calais », devrait lui commencer son exploitation en automne, selon M. Doutrebente.
La traversée entre la France et la Grande-Bretagne devrait être tarifée « en moyenne autour de 50-55 euros », avait estimé mi-juillet Jean-Michel Giguet, le directeur de My ferry link.
« Nous sommes très confiants. Les personnes recrutées sont très motivées et très émues de remonter à bord », a insisté Raphaël Doutrebente.
Société d’exploitation constituée en coopérative ouvrière (Scop) et issue des anciens salariés de SeaFrance, « My Ferry Link » vise environ 8% de parts de marché avec ses trois bateaux, alors que SeaFrance en réalisait 18% avec le double de navires.
La nouvelle compagnie sera en concurrence sur le détroit du Pas-de-Calais avec le consortium franco-danois LD/DFDS, qui a mis en service deux navires sur la liaison Calais-Douvres depuis la liquidation judiciaire de SeaFrance le 9 janvier, et avec la compagnie britannique P&O.
Le tribunal de commerce de Paris avait attribué le 11 juin à Eurotunnel la reprise des actifs de SeaFrance pour un montant total de 65 millions d’euros.
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