Les Pays-Bas soutiennent la campagne du brise-glace de Greenpeace en Arctique

Greenpeace a annoncé samedi avoir défié les autorités russes et envoyé par la route maritime du Nord, l’Arctic Sunrise, enregistré à Amsterdam, pour protester contre les projets de forage du groupe Rosneft jugés nuisibles pour l’environnement.

La Russie a bloqué par le passé à plusieurs reprises l’accès du brise-glace de Greenpeace aux environs de la Réserve nationale russe de l’Arctique où Rosneft et son partenaire américain ExxonMobil ont leur zone de forage.

“Le droit de Greenpeace de se livrer à une manifestation pacifique est incontestable”, précise un communiqué du ministère néerlandais des Affaires étrangères.

Le communiqué ajoute toutefois que des pays riverains de la route maritime du Nord comme la Russie “peuvent édicter des réglementations supplémentaires pour les bateaux afin de garantir un usage sûr et responsable de la route maritime”.

“La Russie s’appuie sur ces dispositions supplémentaires”, poursuit le communiqué.

La Haye a pris contact avec Moscou vendredi “pour voir comment Greenpeace pouvait se conformer à ces réglementations”, mais n’a toujours pas reçu de réponse.

“Nous sommes en contact permanent aussi bien avec les autorités russes qu’avec Greenpeace, et nous avons demandé aux deux parties de faire preuve de retenue et de veiller à ce qu’une bonne communication se poursuive”, indique le communiqué.

L’Arctic Sunrise se dirigeait samedi vers la Mer de Kara où plusieurs bâtiments travaillant pour la première compagnie pétrolière russe Rosneft et son partenaire américain ExxonMobil, mènent des tests sismiques en vue d’un forage en mer à proximité du Parc national arctique russe.

Le ministre russe des Transports a accusé le bateau de Greenpeace battant pavillon néerlandais d’avoir “ouvertement” violé les lois russes et les lois internationales alors que de son côté l’organisation écologique qualifiait la réaction de la Russie “de tentative masquée de réprimer une manifestation pacifique”.

Greenpeace a ajouté que le projet de forage dans un écosystème protégé violait les propres lois de la Russie.

Établi en 2009, le parc naturel proche de la zone de forage abrite des espèces menacées comme la baleine boréale et constitue un espace important de reproduction pour les ours polaires.

Poutine, affirme que ses opérations en mer sont “totalement sécurisées”.

La Russie et les États-Unis espèrent que la fonte des glaces de l’Arctique, consécutive au réchauffement climatique global, leur permettra d’exploiter les immenses ressources de gaz et d’hydrocarbures que la région est réputée receler.

Vladimir Poutine envisage de transformer la route maritime du Nord en une artère du commerce maritime qui devrait garantir le contrôle par le Kremlin des ressources énergétiques de l’Arctique.

Voir les autres articles de la catégorie

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

5 MOIS EN ANTARCTIQUE