Les Sea Bubbles (« taxis volants ») pourraient revenir à Paris l’an prochain

« On sent que le vent tourne. En terme de marine, on dit qu’il adonne », a indiqué à l’AFP le navigateur, pour dire combien le vent allait dans le bon sens pour qu’une expérimentation avec le grand public ait finalement lieu en France.

Fin octobre, le navigateur avait semblé jeter l’éponge, pour cause de tracasseries administratives, en annonçant que ses « Sea Bubbles » électriques s’installaient en Suisse.

Une réunion a eu lieu vendredi dernier au ministère des Transports avec la Ville de Paris, Voies Navigables de France et le Port de Paris, et notre « proposition raisonnable de voler à titre expérimental à 30km/h a été acceptée. C’est une bonne nouvelle », a-t-il indiqué.

La vitesse de « vol » des engins était en effet un point d’achoppement. La réglementation impose une vitesse maximum autorisée sur la Seine de 12 km/h en centre-ville, 18 km/h au-delà alors que les « taxis volants » sont faits pour naviguer à 50 km/h.

La question de pontons de rechargement est toujours à l’étude et pourrait être réglée avec un système de +dépose-minute+ sur des péniches, a-t-il dit.

« On y va petit à petit », a-t-il ajouté, en estimant que de 5 à 10 de ces taxis volants pourraient être déployés pendant plusieurs mois sur la Seine, peut-être à l’été, et pourquoi pas être intégrés dans le passe Navigo.

En avril prochain, cinq « bulles » seront installées entre Genève et une commune voisine et, intégrées au réseau de transport, serviront de taxis à la demande. Une version « bus » sera expérimentée en fin d’année.

Un prototype de « bulle » avait été testé le 16 juin sur la Seine avec à son bord la maire de Paris Anne Hidalgo, qui soutient le projet depuis ses débuts.

« Nous avons bon espoir que les freins au projet soient levés pour que nous puissions aller vers une expérimentation en 2018 », a indiqué mercredi la Ville de Paris, en confirmant la tenue de cette réunion.

Vendredi dernier, Anne Hidalgo avait dans un tweet évoqué une « réunion constructive » à la suite de laquelle « un travail collectif s’engage pour que des Sea Bubbles soient expérimentées à Paris en 2018 ! ».

Les Sea Bubbles à propulsion électrique reprennent le principe de l’hydroptère développé par M. Thébault, avec des « foils », sorte d’arcs en fibre de verre immergés qui, grâce à la vitesse, maintiennent le bateau hors de l’eau à quelque 50 cm au-dessus des vagues.

Voir les autres articles de la catégorie

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

5 MOIS EN ANTARCTIQUE