« De nouvelles installations seront nécéssaires … Elles seront réalisées, (mais) le modèle de gestion devra être différent », a ajouté M. Mitsotakis après une rencontre avec le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas.
L’Union européenne, a-t-il souligné, devra jouer un rôle « plus actif » dans la gestion du nouveau camp.
Les discussions porteront sur « une participation européenne maximale à cet effort… la solidarité européenne ne peut pas se limiter à la gestion d’une crise », a-t-il dit.
La Grèce a souvent reproché à ses partenaires au sein de l’UE d’avoir peu fait pour aider les pays en première ligne face à l’afflux migratoire, à part fournir une aide financière.
« Nous ne pouvons pas répéter les erreurs du passé », a ajouté le Premier ministre.
Les autorités grecques tentent de procurer un hébergement alternatif aux demandeurs d’asile, à bord d’un ferry et de navires de guerre, ou en installant des tentes, malgré l’opposition de certains habitants de l’île de Lesbos qui souhaitent un départ définitif des réfugiés.
Vendredi, les autorités ont commencé des travaux pour installer des centaines de tentes dans une enceinte près du port de l’île de Lesbos, où doivent être transférés les milliers de demandeurs d’asile sans abri.
Plusieurs pays de l’UE ont proposé d’accueillir des mineurs non accompagnés et promis une aide matérielle, médicale et financière.
Selon Margaritis Schinas, une fois assurées les tâches de première urgence comme l’hebergement et l’alimentation des demandeurs d’asile, l’UE va examiner « les perspectives à moyen terme d’un nouveau centre qui fonctionnera conformément à de nouveaux critères, avec de meilleures installations ».
Le camp de Noria, sordide et surpeuplé, a été détruit mardi et mercredi par des incendies. Edifié en 2013 et prévu initialement pour héberger moins de 2.800 personnes, le camp hébergeait quelque 12.700 demandeurs d’asile, quatre fois sa capacité d’accueil, dont 4.000 enfants.