« Peu importe que ce soit le 31 décembre 2014 ou le 1er janvier 2015, mais nous attendons la décision de la France », a déclaré Youri Borissov, cité par l’agence de presse Interfax.
« Nous serions satisfaits quelle qu’en soit l’issue – les Mistral ou le remboursement de l’argent investi » a-t-il ajouté.
La France est confrontée à un choix difficile. Soit elle livre les deux navires Mistral, et devra faire face à la colère de ses alliés au sein de l’Otan, soit elle garde ses deux navires équipés pour la marine russe et en paie le prix, auquel s’ajouteront peut-être de lourdes amendes.
Paris avait annoncé le 25 novembre le report « jusqu’à nouvel ordre » de la livraison du premier Mistral, considérant « que la situation actuelle dans l’est de l’Ukraine » ne permettait toujours pas cette livraison.
Premier d’une série de deux Mistral, le Vladivostok devait initialement être remis à Moscou à la mi-novembre, dans le cadre d’un contrat de 1,2 milliard d’euros entre la Russie et le constructeur naval français DCNS conclu en juin 2011 sous l’ancien président français Nicolas Sarkozy.
Les 400 marins russes formés en France au maniement des Mistral ont quitté jeudi le port de Saint-Nazaire, dans l’ouest de la France.
Les Mistral sont des navires polyvalents, pouvant transporter des troupes, des hélicoptères, des chars, et mettre à l’eau des barges de débarquement, grâce à leur radier, une « porte » aménagée à la surface de l’eau.
Véritables « couteaux suisses » des marines de guerre modernes, ils sont utilisés pour des opérations de projection, pour accueillir un état-major embarqué ou un hôpital équivalent aux besoins d’une ville de 25.000 habitants.
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