Lifeline: surtout des Somaliens, Erythréens et Soudanais (ministère Intérieur)

« Pour l’instant, les nationalités sont, d’après ce que nous pouvons dire, surtout soudanaises, il y a des Érythréens, il y a aussi des Somaliens, donc c’est un groupe mixte et il y en a aussi originaires des pays d’Afrique de l’Ouest », a déclaré à la presse Roberta Buhagiar, représentante du ministère de l’Intérieur maltais.

« Donc, hier, après le débarquement, quelques personnes ont été emmenées à l’hôpital pour des soins médicaux immédiats, le reste a été amené ici, où ils sont hébergés », au « Marsa reception center », juste à côté de La Valette, a ajouté Mme Buhagiar.

Ils y resteront dans l’attente d’une autorisation médicale pour entamer les entretiens concernant la procédure d’asile, a-t-elle précisé.

La représentante du ministère de l’Intérieur a confirmé que dans les prochains jours des représentants des pays de l’Union européenne ayant accepté d’accueillir une partie des 234 migrants qui se trouvaient à bord du navire Lifeline viendront à La Valette pour gérer la situation avec les autorités maltaises.

« Dans les jours à venir, nous nous attendons à ce que les délégations des Etats membres se rendent à Malte afin de convenir de la manière dont nous allons gérer la situation et, en fait, prendre certains des migrants », a-t-elle dit.

« A Malte, il y a le Bureau du Commissaire aux Réfugiés qui va interroger chaque demandeur et décidera sur le fond de l’affaire. D’autres États membres ont leurs propres procédures, de sorte que, pour autant que nous le sachions, cela se fera selon les procédures des États membres », a conclu Mme Buhagiar.

Le co-fondateur de l’ONG allemande Lifeline Axel Steier, joint jeudi par téléphone par l’AFP, a estimé qu' »un pourcentage très, très élevé » de ces naufragés répond aux critères pour déposer une demande d’asile dans l’UE.

Mercredi, le Premier ministre maltais, Joseph Muscat, avait indiqué que le bateau devrait être mis sous séquestre pour les besoins d’une enquête ouverte à l’encontre de son capitaine, coupable selon lui d’avoir « agi contre les lois internationales ».

« Notre capitaine a été interrogé dans le cadre de l’enquête (mercredi soir) et est ensuite revenu sur le navire », a ajouté M. Steier. Jeudi matin, il est « de nouveau allé » répondre aux questions de la police, selon lui.

Par ailleurs, M. Steier a souligné n’avoir reçu à ce stade « aucun document concernant une mise sous séquestre » du bateau.

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