Les exportations ont représenté « un niveau inégalé » de 72% du chiffre d’affaires total de 740,3 millions, selon la Fédération des industries nautiques (Fin), qui a présenté ces chiffres à la veille du Nautic de Paris, salon de la plaisance qui se tient jusqu’au 15 décembre. Elles représentaient 68% la saison précédente et 67% un an plus tôt.
Le « grand export », soit les marchés américain (Etats-Unis, Canada, Brésil notamment), asiatique et du Moyen-Orient, a progressé de 13%. Le chiffre d’affaires sur ces secteurs a été de 311 millions d’euros sur un total de 530,2 millions.
En revanche, le marché français a reculé de 16% à 210,1 millions d’euros, dans un marché européen en baisse de 12%. Le vice-président de la Fin, Yves Lyon-Caen, président du conseil de surveillance du constructeur Beneteau, a déclaré ne voir « aucune perspective » de redressement du marché français.
Malgré un léger recul des ventes (-4%), et du nombre d’unités produites (47.131 soit -14%), les producteurs français ont conservé leurs effectifs avec 6.163 salariés (-0,5%). Cela signifie, a souligné M. Lyon-Caen, qu’ils ont conservé leur savoir-faire et l’outil de production.
Pendant la crise qui s’est ouverte en 2008, l’industrie nautique française « s’est singularisée en continuant à investir de façon extrêmement forte, en particulier dans de nouveaux produits », a-t-il dit.
Cela lui a permis de conforter ses positions de « leader mondial » dans la fabrication de voiliers, monocoques et multicoques. Sans disposer encore de statistiques concluantes pour la saison qui s’est terminée à l’automne, il a estimé que l’industrie française avait accru sa part du marché mondial.
Les ventes de bateaux à moteur ont été plus de quatre fois supérieures à celles de voiliers, ce qui reflète « une tendance pérenne ». En effet, le marché français est constitué à 80% de bateaux à moteur. Aux Etats-Unis, ils représentent 90% de la demande, a précisé le patron de Beneteau.
Signe que l’engouement du public français pour la plaisance ne faiblit pas, le nombre de permis délivrés a progressé de 30% en 3 ans, et le marché de l’occasion séduit toujours. Quatre bateaux vendus sur cinq sont d’occasion. Là, le recul n’a été que de 4%, contre -15% pour les bateaux neufs.
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