Londres « prévoit de remanier les règles d’approvisionnement en matière de défense » pour « stimuler la base industrielle britannique et libérer son potentiel pour assurer la sécurité du pays », selon un communiqué diffusé en amont d’un discours de la ministre des Finances Rachel Reeves mardi à Londres.
Ces déclarations interviennent peu après l’annonce par la Commission européenne d’un plan pour « réarmer l’Europe » qui ambitionne de mobiliser près de 800 milliards d’euros, pour sa défense, dont 150 milliards de prêts, et fournir une aide immédiate à l’Ukraine.
Si le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’Union européenne, le Premier ministre britannique Keir Starmer s’est illustré ces derniers jours par ses efforts diplomatiques pour rapprocher l’Europe et les Etats-Unis sur le dossier ukrainien.
Londres avait aussi annoncé, il y a une semaine, vouloir porter ses dépenses de défense à 2,5% du PIB d’ici 2027 pour faire face aux nouveaux enjeux de sécurité en Europe, et vise une hausse à 3% « durant la prochaine législature », soit à partir de 2029.
Le Royaume-Uni « augmente les dépenses de défense et fait de la défense une pierre angulaire de (sa) stratégie industrielle pour créer des emplois, stimuler la croissance et faire face aux menaces mondiales », a insisté Mme Reeves, citée dans le communiqué.
Le gouvernement compte notamment réviser les règles contractuelles « qui régissent la majorité des contrats de défense afin d’encourager une livraison plus rapide », selon le gouvernement, disant vouloir « tirer les leçons » de ce qui a été mis en oeuvre ces dernières années pour fournir des armes à l’Ukraine.
Si le Royaume-Uni compte parmi ses entreprises des poids lourds de la défense, comme BAE Systems ou Rolls-Royce, Londres avait aussi annoncé lundi son intention de garantir aux petites et moyennes entreprises (PME) britanniques un meilleur accès à la chaîne d’approvisionnement de la défense.
Cette annonce est « extrêmement bienvenue » car « les PME sont un élément essentiel du secteur de la défense » dans le pays, a réagi mardi auprès de l’AFP l’organisation professionnelle ADS, qui représente 1.300 petites et moyennes entreprises, notamment dans le secteur de la défense.
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