« J’en parlerai quand je serai à Washington avec mes interlocuteurs bien évidemment », a déclaré M. Macron, favorable à « une réaction qui est à la fois exigeante et proportionnée ».
M. Macron, arrivé mercredi soir à New York pour encourager le secteur français de la technologie à l’occasion de la French Touch Conference, et interrogé par des journalistes en marge d’une réception, doit rencontrer vendredi à Washington le secrétaire au Trésor Jack Lew puis le secrétaire adjoint au Commerce Bruce Andrews, entre autres.
Il a précisé qu’il n’avait pas envisagé d’annuler sa visite après les révélations du site lanceur d’alertes WikiLeaks publiées par deux médias français. « Mon collègue (à l’Agriculture) Stéphane Le Foll est également en déplacement à Washington (vendredi), le 4 juillet prochain Ségolène Royal et Jean Yves Le Drian sauf contre-ordre seront présents ici » à l’occasion de la venue à New York de la frégate « L’Hermione », réplique du bateau de La Fayette, a-t-il souligné.
Il s’est abstenu de commenter directement la réaction de l’ambassadeur de France aux Etats-Unis Gérard Araud, qui avait semblé minimiser l’affaire en twittant mardi soir, dans un message qui a depuis été effacé de son compte Twitter: « Tout diplomate vit avec la certitude que ses communications sont écoutées, et pas par un seul pays. Monde réel ».
« C’est à Laurent Fabius de tirer toutes les conséquences des actions ou réactions de ses ambassadeurs, pas au ministre de l’Economie », a-t-il dit.
M. Macron a également rappelé la position exprimée par la France: « ce qui a été rappelé ce matin c’est d’abord 1), cela a été confirmé à trois reprises, qu’il n’était pas acceptable de se retrouver dans cette situation, 2) que nous demandons aux Etats-Unis d’avoir toutes les garanties qu’il avait été mis fin à ces pratiques. C’est l’objet de la discussion téléphonique qu’il y a eu entre le président Obama et le président Hollande cet après midi heure parisienne, durant laquelle le président de la République a marqué son mécontentement, et le président Obama lui a confirmé que ces pratiques avaient cessé », a-t-il dit.