« Les transporteurs de petite à moyenne taille avec une part de marché de 3 à 5%, à quelques exceptions près, n’ont pas réalisé de bénéfice ces sept dernières années », a affirmé au quotidien new-yorkais Nils Andersen, le directeur général de la maison mère de Maersk Line, numéro un mondial du transport de conteneurs.
Or « il est hautement improbable qu’il y ait une manière facile de dégager un bénéfice à l’avenir » pour ces entreprises, a-t-il estimé.
Il s’exprimait quelques jours après l’annonce d’une commande de 11 navires géants, plus six en option, au constructeur sud-coréen Daewoo.
L’arrivée de ces porte-conteneurs d’environ 400 m de long sur les liaisons entre Europe et Asie devrait aggraver la surcapacité du secteur, et profiter aux clients qui selon Maersk bénéficient déjà de « tarifs historiquement bas ».
D’après M. Andersen, « après une aussi longue période à ne pas être rentable, c’est un défi au bon sens que d’investir dans cette activité (…) Certaines de ces entreprises n’ont pas réussi à identifier une manière acceptable d’en sortir, donc elles persistent à gaspiller leur trésorerie ».
Maersk Line, qui représente 15,3% des capacités mondiales, prévoit une « croissance relativement lente » du transport maritime de conteneurs, de 3 à 5% sur l’année à venir.
La concentration du secteur s’est déjà traduite récemment par la constitution d’alliances entre les plus grands opérateurs, qui font penser au modèle des compagnies aériennes. Maersk a conclu un accord avec son concurrent italo-suisse MSC, tandis que le français CMA CGM a choisi comme partenaires China Shipping Container Lines et United Arab Shipping.
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A.P. MOELLER-MAERSK