L’Union européenne, l’Islande, les îles Féroé et la Norvège se sont séparées mercredi soir à Édimbourg (Écosse) sans trouver de compromis, comme à l’issue des autres réunions les mois précédents.
Pour Reykjavik, les parties devraient en rester là. « Il est évident que l’occasion de trouver un accord pour la campagne de pêche 2014 est derrière nous », a affirmé le ministère de la Pêche islandais dans un communiqué.
L’Islande et les Féroé, territoire danois autonome dans la gestion de la pêche, s’opposent à l’UE dans une « guerre du maquereau » depuis qu’ils ont relevé unilatéralement leurs quotas de pêche en 2010, au motif que ces poissons auraient migré plus au nord grâce au réchauffement climatique.
En août, Bruxelles a fini par sanctionner les Féroé pour surpêche, interdisant l’importation de hareng et de maquereau venu de l’archipel, et restreignant l’accès aux ports de l’UE pour leurs bateaux.
En revanche l’Islande n’a pas été sanctionnée pour le moment.
Le ministre islandais de la Pêche, Sigurdur Ingi Johannsson, a imputé l’échec des négociations à la Norvège, pays qui comme l’Islande n’est pas membre de l’UE.
« Cet automne nous avions trouvé un compromis avec l’UE se fondant sur une utilisation durable du stock. Malheureusement, la Norvège ne désirait pas négocier sur cette base et a insisté avec un niveau de pêche nettement supérieur aux recommandations du Conseil international pour l’exploration de la mer », a-t-il affirmé.
La Norvège a au contraire rejeté la faute sur l’Islande et les Féroé. Pour trouver un compromis, « la Norvège est allée loin dans ces négociations, et il est difficile de comprendre pourquoi il n’a pas été possible de trouver une solution équilibrée », a commenté la ministre de la Pêche, Elisabeth Aspaker, dans un communiqué.
Oslo doit maintenant négocier avec Bruxelles, comme les années précédentes.
La pêche est le principal obstacle à une adhésion de l’Islande à l’Union européenne. Lors des négociations d’adhésion entre juin 2011 et janvier 2013, le sujet n’a même pas été abordé.