L’Assemblée nationale mauricienne a adopté à l’unanimité une motion du Premier ministre Anerood Jugnauth proposant la nomination de Mme Garib-Fakim à la présidence de la République, a constaté l’AFP.
« Je prends tout cela avec beaucoup d’humilité », a déclaré Ameenah Garib-Fakim à la presse après cette élection. « J’ai le sentiment d’avoir fait le consensus tant auprès des parlementaires de tous les bords politiques, qu’auprès de la population ».
« Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais imaginé que j’aurais pu atteindre ce niveau. Un sentiment de fierté m’anime », a-t-elle continué.
Le Premier ministre Jugnauth a quant à lui exprimé sa fierté d’avoir proposé une femme à la tête de Maurice. « J’ai toujours cru en l’égalité de l’homme et de la femme », a-t-il assuré.
Le chef de l’opposition parlementaire, Paul Bérenger, ainsi que les membres de l’opposition, ont également voté en faveur de la motion. M. Bérenger a toutefois regretté que le gouvernement ne l’ait autorisé à s’associer à ce texte.
« Ameenah Garib-Fakim est une personne de valeur et cela aurait démontré concrètement que cette nomination est au-dessus de la politique partisane », a-t-il déclaré à l’issue de la séance parlementaire.
La présidente de l’Assemblée nationale, Maya Hanoomanjee — première femme également à occuper cette fonction — a accueilli cette élection comme un événement historique à Maurice.
Agée de 56 ans, Ameenah Garib-Fakim, scientifique renommée, prêtera serment comme présidente de la République vendredi après-midi, devenant ainsi la première femme à occuper cette fonction strictement honorifique depuis l’indépendance de l’Ile Maurice en 1968.




