« Je pense, sans trop de risque de me tromper, que l’addition sera d’environ 1,5 milliard à 1,6 milliard (…) payés par le contribuable français », a affirmé M. Mariani sur France Inter, alors que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a assuré sur RTL que le montant exact de la somme versée par la France à la Russie pour le règlement du dossier, qui « sera communiqué au parlement », serait inférieur au prix d’achat initial de 1,2 milliard d’euros.
L’Elysée a annoncé mercredi soir que le président François Hollande et son homologue russe Vladimir Poutine étaient parvenus à un accord sur la non-livraison des navires Mistral, dont la France aura « la pleine propriété » après avoir remboursé Moscou, au terme de huit mois d’intenses négociations entre les deux pays.
Paris avait décidé en novembre de suspendre la livraison des deux bâtiments de guerre à un moment où les Occidentaux multipliaient les sanctions contre la Russie, accusée de soutenir les séparatistes prorusses dans l’Est de l’Ukraine, ce que Moscou dément.
« J’aurais voulu un peu plus de transparence », a déclaré M. Mariani, qui s’est rendu le mois dernier en Crimée pour défendre l’annexion de cette péninsule ukrainienne par la Russie il y a plus d’un an. « On a eu un communiqué sans aucun chiffre de l’Elysée », a-t-il souligné.
« Quel sera le coût final de cette opération? », s’est interrogé le député? « Très probablement donc ce chiffre d’1,2 milliard (le montant du contrat, ndlr), en gros, remboursé aux Russes. (… ) Ca, c’est l’option minima ». Mais selon M. Mariani, il faut ajouter à ce chiffre, pour pouvoir revendre les navires, le coût de leur « dérussification », soit « 200 à 300 millions », une partie des équipements à bord (télécommunications notamment) étant aux normes russes.




