« Ce sera présenté de manière précise devant les parlementaires et ça comprend le remboursement de toutes les avances qui avaient été faites par les Russes », a-t-il déclaré devant la presse lors de son compte-rendu du Conseil des ministres.
Celui-ci a examiné mercredi matin un projet de loi entérinant l’accord passé début août entre la France et la Russie après la décision de Paris de renoncer à la livraison des deux navires de guerre en raison de l’implication de Moscou dans la crise ukrainienne.
Ce projet de loi était « nécessaire parce qu’il y avait un traité international avec des conséquences budgétaires », a relevé M. Le Foll, réaffirmant que « le coût pour la France est inférieur à un milliard d’euros » et que « le chiffre précis sera présenté devant les parlementaires ».
« Il n’y a rien en dehors de ce qui était nécessaire à rembourser », a-t-il insisté.
Le porte-parole du gouvernement a également rappelé que « la France retrouve la pleine propriété de ces bateaux », des négociations étant « en cours » pour les céder à un pays tiers.
Selon un responsable français s’exprimant sous couvert d’anonymat, les discussions sont « assez avancées ». « Normalement, c’est l’Égypte » avec « une partie du financement (qui) viendra de pays du Golfe », a-t-il précisé.
Mais d’autres pays seraient sur les rangs parmi lesquels la Malaisie, le Canada ou l’Inde.
Après huit mois d’intenses négociations, l’Elysée avait annoncé le 5 août être parvenu à un accord avec Moscou sur cet épineux dossier.
L’accord dispose que Paris récupérera la « pleine propriété » des navires après avoir « intégralement » remboursé Moscou « des sommes avancées au titre du contrat » et d’elles seules.