Lors de la rencontre avec l’ambassadeur, Varsovie « a demandé aux autorités russes d’assumer la responsabilité de la mort d’Alexeï Navalny et de mener une enquête complète et transparente afin d’établir les circonstances et les causes de son décès », affirme le ministère dans un communiqué.
Selon Varsovie, « la mort de M. Navalny et les traitements inhumains qu’il a subis sont symptomatiques de la façon dont les autorités russes traitent les prisonniers politiques, les opposants et les défenseurs des droits de l’Homme ».
Le ministère polonais a exprimé aussi son « inquiétude » au sujet du « nombre croissant de prisonniers politiques en Russie, dont beaucoup sont détenus dans des colonies pénitentiaires, dans des conditions rudes qui menacent leur santé et leur vie ».
La mort de M. Navalny, 47 ans, dans une prison reculée de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans après avoir survécu à un empoisonnement en 2020 dont il accusait le Kremlin, a été annoncée vendredi. Il est mort après trois années de détention.
Par ailleurs, la Slovénie a également convoqué l’ambassadeur russe à Ljubljana mardi, pour lui exprimer son « indignation », appeler Moscou à libérer tous les prisonniers politiques actuellement détenus, et à cesser de sanctionner les citoyens qui rendent publiquement hommage à M. Navalny à travers la Russie », selon Tanja Fajon, ministre slovène des Affaires étrangères.
D’autres capitales européennes, dont Paris, Madrid, Stockholm, Berlin, La Haye et Oslo, ont convoqué dès lundi l’ambassadeur russe en poste dans leur pays.