L’affaire avait été examinée le 2 avril et la décision a été rendue jeudi.
La direction avait assigné 16 marins ainsi que deux représentants syndicaux (un CFDT et un CGT) qui avaient rencontré les salariés, en grève en mars sur le navire “Mont-Saint-Michel”, pour des problèmes de pénibilité à bord des navires.
La direction réclamait à chaque salarié assigné 3.000 euros de dommages et intérêts ainsi qu’une astreinte de 1.000 euros par jour de grève en cas de prolongation du mouvement. Elle a été déboutée et condamnée à payer les frais d’avocats des salariés assignés.
“Ce qui nous inquiétait, c’était la remise en cause du droit de grève, la direction ayant mis en avant ce qu’elle qualifiait d’usage abusif du droit de grève”, a expliqué à l’AFP Ronan Le Guen, délégué du personnel (CFDT).
Un accord a finalement été conclu la semaine dernière sur ces questions de la pénibilité entre direction et syndicats, a indiqué à l’AFP l’avocate des salariés, Justine Candat.
Contactés par téléphone, l’avocat et la direction de la Brittany Ferries n’étaient pas joignables vendredi après-midi. Fondée en 1972, la Brittany Ferries transporte annuellement quelque 2,6 millions de passagers, dont 85% de Britanniques, ainsi que 800.000 véhicules et 200.000 poids lourds, entre la France, l’Angleterre, l’Irlande et l’Espagne.
La compagnie, qui bat pavillon français, emploie 2.080 salariés à l’année et fait appel à 800 saisonniers du printemps à l’automne.