« Le parquet du tribunal des affaires maritimes du Pirée a rendu une ordonnance classant sans suite le dossier, estimant les accusations +vraisemblablement sans fondement+ », ont indiqué les avocats des victimes lors d’une conférence de presse à Athènes.
Des plaintes avaient été déposées pour mise en danger de la vie d’autrui, blessures corporelles, exposition au naufrage.
Le parquet a jugé les mises en cause des garde-côtes par les rescapés « inexactes et douteuses », selon les termes de la décision cités par la défense. Le tribunal des affaires maritimes n’a pu être joint.
Les circonstances dans lesquelles le sauvetage de 28 migrants, Afghans pour la plupart, a viré au drame dans la nuit du 19 au 20 janvier font l’objet d’une âpre controverse entre les organisations de soutien aux réfugiés et les autorités grecques depuis plusieurs mois.
Sur la foi de témoignages des 16 rescapés, le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), le commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe et Amnesty International avaient appelé à la Grèce à déterminer si une opération illégale de refoulement des migrants vers la Turquie avait été tentée.
Les survivants, qui avaient été pris en charge par les garde-côtes après une panne de leur embarcation, ont également mis en cause la vitesse des garde-côtes qui les remorquaient et fait état de violences.
Le naufrage du bateau s’était produit dans le sud-est de la mer Egée, près de l’îlot de Farmakonisi, non loin de la Turquie d’où il était parti. Les victimes sont des femmes et des enfants.
Les avocats des victimes, dont trois hommes qui ont perdu toute leur famille, ont dénoncé une enquête menée à décharge pour les garde-côtes sans prendre en compte les témoignages des rescapés.