Cette nouvelle frappe aurait eu lieu lundi selon le site de CBS News, mercredi selon le New York Times, tous deux sur la base d’un responsable du Pentagone.
Les Etats-Unis mènent depuis début septembre des frappes aériennes régulières dans le Pacifique et les Caraïbes contre des bateaux présentés par Washington, sans preuve, comme appartenant à des trafiquants de drogue.
Depuis septembre, les forces américaines ont détruit au moins 21 navires lors de 20 frappes dans les eaux internationales, faisant au moins 80 morts.
Une campagne militaire dénoncée par l’ONU et de nombreux pays. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a ainsi évoqué de « solides indices » d’exécutions « extrajudiciaires ».
Mais les Etats-Unis entendent poursuivre leurs opérations.
Un porte-avions américain est arrivé mardi au large de l’Amérique latine, marquant une montée en puissance considérable des moyens militaires mobilisés par Washington dans la région et accentuant les tensions avec le Venezuela, qui a annoncé en retour un déploiement « massif » de son armée à travers le pays.
Le ministre américain de la Défense a par ailleurs annoncé jeudi une nouvelle phase de cette mission.
« J’annonce aujourd’hui l’opération SOUTHERN SPEAR (lance du Sud) », a écrit Pete Hegseth sur X. « Cette mission défend notre territoire national, élimine les narcoterroristes de nos Amériques et protège notre pays des drogues qui tuent notre population ».
Mercredi, le ministère de la Justice a insisté sur le fait que ces frappes américaines étaient « licites » et n’exposaient pas les militaires impliqués à des poursuites. Il a aussi sèchement rejeté les accusations d’exécutions « extrajudiciaires ».
Selon une note envoyée par le Pentagone au Congrès, les Etats-Unis mènent un « conflit armé » contre les cartels de la drogue latino-américains, désignés comme groupes terroristes et dont les membres présumés sont qualifiés de « combattants illégaux ».
Sollicité, le Pentagone n’a pas donné plus de précision sur l’opération « Southern spear ».
CBS citait plusieurs sources cette semaine selon lesquelles de hauts responsables militaires avaient présenté au président Donald Trump différentes options au Venezuela, dont des frappes terrestres.
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