« La France condamne fermement les attaques menées par des drones contre des installations pétrolières saoudiennes, revendiquées par les Houthis », déclare dans un communiqué la porte-parole du Quai d’Orsay. « Ces attaques, qui portent atteinte à la sécurité de l’Arabie saoudite et à la stabilité de la région, constituent un acte inadmissible », poursuit-elle.
« La France appelle toutes les parties à s’abstenir de toute escalade susceptible de mettre en péril le processus politique de sortie du conflit yéménite », conclut-elle.
L’Arabie Saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a affirmé que deux stations de pompage dans la région de Ryad avaient été visées mardi par des « drones armés », ce qui a provoqué un « incendie » et des « dégâts mineurs » à une station, avant que le sinistre ne soit maîtrisé.
Ces attaques de drones, revendiquées par des rebelles yéménites, ont provoqué la fermeture de cet oléoduc et fait monter d’un cran les tensions dans le Golfe deux jours après le sabotage mystérieux de quatre navires, dont deux tankers saoudiens.
Principale rivale de l’Iran au Moyen-Orient, l’Arabie saoudite intervient militairement au Yémen depuis 2015, ainsi que les Émirats arabes unis, aux côtés des forces gouvernementales contre les rebelles Houthis soutenus par Téhéran, qui dément néanmoins leur fournir des armes.
Tout en annonçant que le géant pétrolier saoudien Aramco « a interrompu temporairement les opérations sur l’oléoduc » Est-Ouest reliant la Province orientale au port de Yanbu sur la mer Rouge après les attaques de drones, le ministre saoudien de l’Énergie Khalid al-Falih a souligné que la production et les exportations n’avaient pas cessé.
« Les derniers actes de terrorisme et de sabotage dans le Golfe visent non seulement le royaume mais aussi la sécurité des approvisionnements pétroliers dans le monde et l’économie mondiale », a averti M. Falih.