Pays-Bas: des militants de Greenpeace arrêtés après le blocage d’une plateforme pour l’Arctique

Aux Pays-Bas, les militants de Greenpeace avaient enchaîné une plateforme de forage pétrolier au quai du port d’Ijmuiden, au nord-ouest d’Amsterdam, avant de l’occuper, pour empêcher son acheminement dans l’Arctique pour le russe Gazprom.

« Ils ont été arrêtés parce qu’ils ont refusé de quitter la plateforme malgré un ordre de la police », a expliqué à l’AFP un porte-parole de la police néerlandaise, Koss Venema.

En Norvège, 15 militants sont montés à bord d’une plateforme pétrolière de la mer des Barents, le Transocean Spitsbergen, qui devait forer dans le puits pétrolier du pays situé le plus au nord jusqu’à maintenant, selon un porte-parole de Greenpeace, Juha Aromaa.

Les militants sont toujours à bord et disposent de réserves « pour rester plusieurs jours », a déclaré à l’AFP M. Aromaa.

Aux Pays-Bas, Greenpeace a de son côté assuré que ses militants étaient « toujours en détention ». « Mais nous ne savons pas quelles sont les charges », a affirmé à l’AFP Faiza Oulahsen, qui coordonnait l’action.

Mme Oulahsen était l’une des 30 activistes de Greenpeace interpellés par les autorités russes en septembre alors qu’ils menaient une action contre une plateforme pétrolière du russe Gazprom en Arctique.

La plateforme d’Ijmuiden, le GSP Saturne, avait pour destination finale la mer de Pechora, au Nord. La police est intervenue aux alentours de 04H30 du matin (02H30 GMT).

« Ils devraient comparaître plus tard dans la journée », a ajouté le porte-parole de la police néerlandaise.

Cette plateforme de forage, opérée par une équipe de 100 personnes, est la deuxième de ce type à être ciblée par Greenpeace dans le cadre de sa campagne contre l’exploitation d’hydrocarbures dans l’Arctique.

« Aujourd’hui, quelques voyous sont montés sur la plateforme et ont déployé quelques pancartes, mais à l’heure actuelle la plateforme a quitté le port et suit son itinéraire prévu », a affirmé le porte-parole de Gazprom, Serguei Kouprianov sur la radio Echo de Moscou.

Le groupe pétrolier norvégien Statoil a lui accusé Greenpeace de se conduire de manière « illégale et irresponsable »: « Statoil respecte le droit de tenir des manifestations légales et estime que c’est important, mais accompagné d’un débat démocratique sur le pétrole et son industrie », a affirmé la société dans un communiqué.

Les activistes arrêtés en Russie avaient été inculpés pour piraterie avant d’être libérés sous caution en novembre et de bénéficier d’une amnistie en décembre.

Le Tribunal international du droit de la mer, saisi par les Pays-Bas, avait ordonné fin novembre à la Russie de libérer le navire et les 30 activistes de Greenpeace. L’organisation écologiste est basée aux Pays-Bas et l’Arctic Sunrise, le navire saisi, bat pavillon néerlandais.

jhe/mbr/fw

GAZPROM

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