L’embarcation d’une vingtaine de mètres avait été arraisonnée le 13 janvier, au large de Menton, par les douanes françaises et escortée jusqu’au port de Nice.
Un juge des libertés et de la détention du tribunal de Nice a fixé la caution pour le récupérer à 8.300 euros. Le paiement présenté lundi après-midi est en cours de contrôle, afin de permettre au bateau de repartir en Italie, a indiqué lundi le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre.
La presse italienne en Ligurie (région frontalière) s’est émue de cet incident, car le commandant du chalutier a évoqué une arrestation musclée et assuré qu’il pêchait en eaux italiennes.
Mais selon Solange Barbas-Boutet, adjointe au directeur régional des garde-côtes à Marseille, « le bateau italien était bien dans les eaux territoriales françaises ». En vertu d’un accord de délimitation des eaux territoriales entre la France et l’Italie de mars 2015, le chalutier était environ à « un mille nautique » des eaux italiennes, précise-t-elle.
« C’est la première fois depuis ce nouvel accord qu’un bateau des gardes-côtes intercepte un pêcheur italien en flagrant délit. A plusieurs reprises des bateaux de pêche italiens ont été vus dans les eaux territoriales, mais nos vedettes n’avaient pas pu les intercepter », note la responsable.
Le chalutier a en outre été repéré sur les radars de deux centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS).
« Les agents ont demandé au bateau de s’arrêter pour monter à bord et de relever ses chaluts, le pêcheur italien a fait preuve de beaucoup de mauvaise volonté », précise Solange Barbas-Boutet.
La pêche au chalut, qui consiste à racler les fonds marins avec des filets, est totalement interdite dans cette zone au large de Menton.
La Côte d’Azur s’enorgueillit toujours d’une petite pêche côtière artisanale aux volumes faibles, forte de quelque 300 « patrons-matelots » défendant bec et ongles leur territoire.